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« On dirait qu’on débite des cadavres »

09/02/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Tchac ! Tchac ! Tchac !

Le bruit répétitif m’a tirée du sommeil bien avant 7:00…

On dirait qu’on débite des cadavres, me suis-je pensé, mécontente parce que réveillée malgré moi par ces coups insistants.

Comme le soleil n’était pas encore sorti, j’en ai profité pour me glisser sur le balcon et faire quelques clichés.

Mais en me penchant un peu, j’ai soudain posé les yeux sur un monticule de bidoche bien rouge entassée sur le sol 🙁

En effet, trois hommes s’employaient à grand coup de couteaux et de hachoirs à découper des carcasses le plus naturellement possible…

Bon, ça va que nous sommes en plein Chinese New year, sinon j’aurais appelé la police immédiatement.

Au moins…

Parce qu’elle rêvait d’aller en France, j’ai tenté d’expliquer hier à notre coloc que la vie y est chère pour les foyers modestes.

Et qu’elle est compliquée par l’intervention massive d’administratif, de réglementations et de lois, ce que bien des étrangers ignorent.

Ici, en Malaisie comme en Inde, de nombreux emplois ont été préservés alors qu’ils ont complètement disparu de notre paysage.

Gardien·ne·s d’immeuble par ci, de parking par là, de société, vendeuses et vendeurs de rues, colporteurs, artisan·ne·s ambulant·e·s, l’inventaire est vaste.

Je vois aussi souvent des personnes en situation de handicap qui débarrassent les tables dans les restaurants.

Dans un rapport de l’UNICEF à propos de la Malaisie, j’ai découvert une mesure très intéressante en matière de santé publique.

Peut-être pourrait-elle même inspirer en France, pour lutter contre le désert médical rural ?

« Après leur formation, les professionnels de la santé sont affectés dans les zones
rurales.
Au début des années 70, une loi oblige tous les titulaires d’un doctorat en

médecine à effectuer trois années de service obligatoire dans le secteur public, ce qui
permet au gouvernement d’envoyer les médecins dans les zones rurales où peu d’entre
eux auraient accepté de s’installer de plein gré, préférant exercer dans les zones urbaines.
Cette mesure législative contribue fortement à accroître le nombre de médecins dans les
zones rurales. » Unicef

Et il ne faut pas oublier non plus que la Malaisie a pu accéder à l’indépendance il y a à peine plus de 60 ans.

C’était précisément en 1957, et franchement elle tire bien son épingle du jeu.

Donc, même si certain·e·s osent dire que les malaisien·e·s, il y a 50 ans, vivaient comme des tribaux perchés dans les arbres de la forêt…

Toutefois, si vous êtes curieuses ou curieux d’en savoir plus, allez donc jeter un oeil sur le prix du litre de diesel ou de l’immobilier 😉

Même si ce document date de 2014, certains chiffres sont consternants !

Pour un pays tout jeune, il n’a rien à envier aux vieilles démocraties qui respirent avec peine en ce moment.

Bien à vous,

Isabelle