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« On ne plaisante pas dans un lieu sacré »

10/04/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Quand il m’a dit que dans le temple bouddhiste il ne fallait pas blaguer, ça m’a un peu étonnée.

Tout ça parce qu’on ne plaisante pas dans un lieu sacré, même à voix basse dans le dortoir des pèlerins.

Une raison de plus qui pourrait m’éloigner des religions si je n’en étais pas déjà si loin…

Je n’ai pas pu m’empêcher de faire remarquer que le Dalaï-lama a pourtant beaucoup d’humour ?

Alors j’ai partagé mon lit avec l’épouse du couple d’amis comme stipulé dans le règlement du temple, les femmes avec les femmes.

Parce que dans cette religion comme dans toute autre, finalement l’hypocrisie est de mise.

En l’absence d’union officielle entre compagnon et compagne qui voyagent ensemble même juste pour diviser la note, c’est niet.

Et à 20:30 précises ce fut l’extinction des feux car nous n’étions ni l’une ni l’autre adeptes de télé.

J’ai remarqué que paradoxalement, même dans la plus vétuste des guesthouses trône toujours un écran plat dernière génération.

Une fois de plus, j’ai énormément progressé en anglais, mais ma pratique de l’hindi est moins spectaculaire !

Tout au plus j’arrive à saisir le sens d’une conversation entre indien·ne·s et à placer quelques mots en hindi.

Additionnés de grands gestes explicites pour établir une ébauche de communication.

Finalement ça fonctionne plutôt bien.

Car j’ai pu expliquer à mon hôte que ma maison était près de la rivière et entourée de montagnes comme la sienne ?

C’est aussi une méga surprise qui m’attendait chez ce couple de l’Himachal Pradesh, après 12:00 de bus de nuit.

Toutes les graines et noyaux que j’avais confiées à mon ami indien avaient atterri dans le jardin de ce couple de fermiers !

Quelque part au pied de l’Himalaya, les noyaux de pêchers de mon jardin ont passé l’hiver en terre 🙂

Sous un épais matelas de paille et de feuilles, les noix, tomates, courges et autres fleurs de ma maison ont fait de même.

Je ne vous raconte pas mon bonheur de les savoir ici entre les mains d’un fin connaisseur et amoureux de la terre.

Ainsi j’ai admiré les abricotiers et autres cerisiers en jauge qu’il venait de récemment greffer.

Tout comme son verger de grenadiers et pommiers en fleurs.

Quant aux nombreuses plantes sauvages comestibles que j’identifiais sous mes pas, il les connaissait toutes aussi !

Car stellaires, orties, mauve, bourse à pasteur sont bel et bien consommées localement en mélange de verdure.

J’ai aussi bien reconnu une plante donc je me suis vraiment étonnée de la présence dans les chemins ruraux.

Il m’a bien été confirmé après, évidemment sur le coup je n’ai pas pipé mot, que la marijuana poussait spontanément ici !

Et même si la consommation de drogue est interdite en Inde, c’est une des raisons pour laquelle les touristes se ruent dans la région…

Bien à vous,

Isabelle