« Oui Mère »
01/05/2025 Bonjour à toutes et à tous,

Oui Mère, je me suis soudain prise à penser, et immédiatement ça m’a rappelé cette réponse que me faisaient mes kids !
Je me souviens que certains d’entre eux avaient opté pour cette brève mais ô combien respectueuse formulation.
En l’occurrence, moi je ne m’adressais pas à ma maman quand j’ai lâché cette réponse.
J’étais plutôt connectée à une autre Mère, et je répondais de la sorte à une sollicitation clairement énoncée.
Oui Mère.
C’est heureux de constater que malgré tout ce qui se trame ici, pour nombre de personnes les choses n’ont jamais été aussi claires.
Force est de constater que tout se décide et s’organise indépendamment de nos propres choix et envies.
Auroville c’est se mettre au service, et le reste suit, même si on sait pas pourquoi on fait telle ou telle autre chose.
Apprendre à cultiver l’humilité et l’anonymat, car ma propre insuffisance ne me permet en aucun cas de tirer une quelconque fierté de ce que je suis.
Il m’a fallu un certain temps pour comprendre que c’était une chance de n’avoir en ce lieu ni passé, ni vécu, ni reconnaissance, ni une once de célébrité ou de références.
Disons que quelqu’un m’en a fait prendre conscience, concluant que c’était très bien comme ça, et j’ai acquiescé.
Oui, c’est très bien comme ça, à quoi bon être celle où celui qui, ou par qui ceci ou cela est arrivé, si ce n’est que renforcer un ego ?
On peut évoluer tranquillement et sereinement sans avoir laissé son empreinte dans un quelconque livre, film, documentaire ou autre histoire truculente dont Auroville raffole.
J’étais celle qui, j’étais celui qui… certes, mais qui es-tu aujourd’hui, pliant sous le fardeau de ton vécu ?
Se délester du passé c’est offrir un beau potentiel d’évolution au moment présent.
Bien à vous,
Isabelle