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« Pas le temps de dire ouf »

25/03/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Dans une semaine arrive le mois d’avril.

Je ne sais pas comment on va boucler la dernière semaine de mars, mais je crains le pire.

A la vitesse où vont les événements…

Et encore, je ne comptabilise même pas les crash aériens 🙁

Bon, fais quand même gaffe P. quand tu vas prendre l’avion pour rentrer de ce pays aux habitants si souriants.

Et merci pour la carte 😉

Donc, je courais comme une dératée sur la dernière ligne droite de mars, quand j’ai piqué ma grosse colère de la journée.

A mes côtés, un râleur de première qui n’a pas fini sa nuit.

A la radio, LA chanson de circonstance.

Arrêt à La Poste où je pose un Colissimo en express.

Les joies d’internet moins les inconvénients, c’est à dire géré à distance pour vous par les autres…

J’me dis, ça va être le jour.

Mais là, tout ne fait que commencer.

Imaginez que vous organisez le retour d’un de vos proches hospitalisé depuis une dizaine de jours.

Et qu’à 11:45, le taxi le ramène dans ses pénates.

Vous lui demandez de signer un chèque sans trop le brusquer, puis foncez à la pharmacie.

Après avoir cherché bien sûr tous les documents nécessaires au retrait des médicaments.

Mais il vous faut prendre le temps de lui répondre que non, vous n’y allez pas en voiture.

Et que non, vous n’avez pas besoin qu’il vous accompagne, que non, heu…

Enfin que oui… vous courez de ce pas à la pharmacie avant qu’elle ne ferme.

Donc il pleut, et vous partez en courant sous la pluie.

En essayant d’emprunter le plus possible les passages piétons, tout en slalomant entre le flot de voitures.

Midi sonne au clocher, vous vous cognez le nez à une première pharmacie.

Vous vous engouffrez alors dans un salon de coiffure pour savoir s’il existe d’autres officines dans le secteur.

Renseignements pris, vous vous cognez tout autant le nez à la seconde.

Vous repartez en courant jusqu’à la troisième indiquée et rebelote, fermée également !

Alors là, vous respirez très fort.

Et pensez aussi fort qu’il faut vraiment être con comme un pharmacien pour avoir les mêmes horaires de fermeture que ses confrères.

Et d’ouverture aussi je suppose…

Allez, ce coup-là, vous avez le droit de prendre l’ascenseur pour remonter au troisième étage.

Pendant que votre proche prend son repas, vous, vous reprenez le repassage des deux lessives précédentes.

Puis en étendez une troisième.

Tout en vous inquiétant d’une odeur persistante dans le frigo malgré une inspection minutieuse quelques jours auparavant.

C’est là que vous découvrez enfin le sachet de soles meunières décongelées.

Bien planquées dans le bac à légumes sous les poireaux pommes de terre…

Odeur à peu près identique à celle de la bûche de chèvre qui a mollement atterri dans une tasse à thé du buffet.

Vision et odeur chargées d’authenticité, on dirait que c’est jour de fête aujourd’hui dans la Petite chronique !

Et puis sur le retour, et contre toute attente, vous décidez que le show must go on.

Même épuisée par la fatigue, la colère et l’inquiétude, vous n’allez pas renoncer pour autant à la suite du programme.

Parce que là, c’est à vous que vous allez donner du plaisir.

Pas le temps de dire ouf, même si vous n’avez qu’un œuf et trois feuilles de salade dans le ventre

Qu’importe, il vous reste 5 mn pour une pause pipi, charger le sac, y glisser une pomme.

Et emporter les chaussures avant de reprendre la route et rappeler piteusement.

« – Ben oui, finalement j’ai changé d’idée, je vous rejoins, ça va me faire du bien de marcher ! »

Gérer des appels téléphoniques, mobile sur les genoux, à l’aller comme au retour, je sais c’est pas bien en voiture…

C’était sans compter sur ce magnifique magnolia en fleurs.

Et cet excellent repas chez C. et J.P. qui m’attendaient en rentrant, avec les premières fraises françaises 😉

Parce que les événements n’en avaient pas pour autant fini, mais ça, c’était prévisible…

Journée de merde, si j’ai le temps, je vous raconte la suite demain.

Bien à vous,

Isabelle