« Pourquoi la rébellion a du bon »

30/04/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Ça y est, j’ai vu mes premiers gilets jaunes !

Ils traversaient sur un passage piéton devant ma voiture pour aller s’installer de bon matin à la terrasse d’un café.

Je me suis demandée du coup si c’était là leur rituel avant ou après la manif ?

Ben oui, excusez du peu, il s’en est passé des choses en France durant mon absence, et pas des moindres.

C’est justement à l’antenne des bonnes oeuvres où j’officie que j’ai eu l’occasion d’approcher de près l’une d’entre eux.

Son badge, quoique dissimulé sous le manteau, ne laissait planer aucun doute sur ses activités.

Certes, manifester, c’est bien… mais se rebeller c’est peut-être mieux adapté à l’urgence actuelle.

Pourquoi la rébellion a du bon, allez-vous me dire ?

Parce que c’est la seule action qui aura du poids dans la balance, alors que se multiplient les actes de désobéissance civile.

Occupation des sièges de grands pollueurs, blocage des entrées de banques sans éthique, interruption d’inaugurations…

J’ai remarqué qu’étrangement dans notre presse nationale il n’est aucunement fait écho de ces spectaculaires actions mondiales.

Ainsi en Angleterre, les activistes du mouvement Extinction Rebellion ont bloqué Londres durant deux semaines.

1130 personnes ont même été arrêtées par les forces de l’ordre dans le feu de l’action !

Londres, mais aussi Paris, Berlin, Amsterdam ont été le lieu de protestations communes le 27 Avril dernier.

Le mouvement appelé aussi XR s’étend à l’Allemagne, l’Italie, les U.S., Australie, Nouvelle Zélande… et d’autres en formation.

Prônant les actions non-violentes et la désobéissance civile, il s’appuie entre autre sur les recherches d’Erica Chenoweth.

Ph.D., professeure en Politiques publiques à la Harward Kennedy School et au Radcliffe Institute for Advanced Studies aux USA.

Elle a ainsi étudié 100 cas de luttes de 1900 à 2006, et a abouti à une conclusion incroyable.

Les actions non-violentes ont deux fois plus de succès que les actions violentes !

Et elle a aussi fait le constat surprenant qu’en mobilisant 3,5 % de la population d’un état les choses basculent.

A l’image de l’essaim, du fourmillement, nous sommes donc toutes actrices et acteurs de ce que sera demain.

Alors, fourmis, abeilles ou colibris ? A vous d’agir !

Bien à vous,

Isabelle