« Quand Léonard est arrivé »

19/11/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Quand Léonard est arrivé, David faisait couler un café long pour l’accueillir.

Salut l’ami, bienvenue !

Mais la plus heureuse, c’était bien Marianne pensez-donc, depuis Juillet qu’ils s’étaient faits leurs adieux !

Le soleil venait de se lever, il faisait doux et humide.

Sur la terrasse, transats et hamacs étaient déjà installés, ils se balançaient à la lumière blanche.

Un groupe de jeunes gens descendait à leur rencontre.

En les voyant s’installer avec aise et converser doucement avec les hôtes du lieu, il leur demanda depuis quand ils étaient arrivés.

Cela faisait un an, juste un an, qu’ils avaient tous fait ce voyage ensemble.

La musique qui s’élevait des collines était joyeuse et cristalline, les notes s’envolaient vers la mer.

Aujourd’hui, c’est ton arrivée que nous fêtons Léonard, reprit David.

Léonard avait emmené ses rêves avec lui.

Juste des rêves plein la valise.

Retrouver Marianne, enfin.

Celle qui était déjà si loin et déjà si près.

Celle à qui il avait parlé avec tant de délicatesse et de respect, deux jours avant son départ.

Il savait, il sentait que ce dernier grand voyage était imminent.

Pas de frontière, pas de limite, pas de début et pas de fin, impermanence de l’amour…

Au milieu des ami-e-s, connu-e-s et inconnu-e-s, voici venu pour eux le temps de la douceur des retrouvailles.

Le temps de la dolce vita à jamais égrainé, celui qui passe et plus jamais ne s’arrête.

Déjà si loin et déjà si près.

Après un passage dans ce monde, continuer sa route vers d’autres ailleurs.

Seul-e-s celles et ceux qui n’ont pas fini leur parcours sur terre pleurent encore.

Les autres, déjà partis vers la lumière savoureront toujours et encore ce qu’ils ont vécu de meilleur ici-bas.

Mais sans goût de regret, Léonard le sait déjà.

Bien à vous,

Isabelle