« Quand tu arrives avec un dal »

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31/10/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Quand tu arrives avec un dal dans les bras à un potluck, en Inde, c’est plutôt mauvais signe.

Pour ton frigo non, mais pour les autres convives oui.

Que je vous explique.

En France, quand on dit qu’on va faire un pique-nique ou un repas partagé, que retrouve t’on posée en 10 exemplaires sur la table ?

La salade de riz, gagné !

Certes, déclinée avec des rondelles de knacky ou d’œuf, des pois chiches parfois, du surimi très souvent, du maïs, des pommes de terre… j’en passe et des meilleures.

Voilà bien un truc auquel je ne goûtais jamais sur les buffets, à part si c’était le mien…

Ben oui, excusez du peu, mais le riz mélangé en une espèce de patouille dans laquelle flottent des aliments non identifiés, c’est niet.

Voilà, en Inde, le dal, platée tres populaire de lentilles cuites dans laquelle baigne des légumes a exactement le même rôle que la salade de riz française.

C’est pour ça que la petite famille qui s’était tardivement jointe à nous est repartie avec son plat de dal sous le bras.

J’ai d’ailleurs remarqué que même les enfants n’y avaient pas touché.

Ils n’ont, en l’occurrence, que très peu mangé, à part le cake au chocolat.

La mère qui essayait de faire avaler une pâte de riz à son fils façon La belle et le clochard, a immédiatement renoncé.

Le contenu de l’assiette est parti à la poubelle en même temps qu’elle a pris la parole.

Les enfants demandent si c’est le moment de manger le cake, a t’elle alors demandé, la bouche en coeur.

C’est étonnant comment soudain elle aussi semblait petite fille au milieu des enfants.

Alice au pays des merveilles lança l’un d’entre nous, après leur départ.

Elle partait ainsi explorer les pièces privées de la maison.

Exactement comme une petite curieuse, à la suite de son gamin qu’elle n’avait pu empêcher de s’y engouffrer.

Tandis que le père faisait alors vaguement les gros yeux devant la scène, la gamine rétorquait à son frère, demande à maman !

Ah maman, si elle avait aussi pu battre des deux mains devant l’amoncellement de conneries de ses gamins.

Pardon, du bel esprit d’initiative dont ils débordaient, ses petits anges.

Mais elle avait sans doute remarqué que personne d’autre qu’elle n’était en admiration devant ses progénitures.

Et que personne non plus n’esquissait de sourires, comme elle.

La cuisine devint alors le QG des personnes dépassées par la situation, dont moi.

Il paraît même que mon visage s’est petit à petit décomposé à table…

J’appris, par la suite, qu’il régnait non seulement un certain trouble dans l’esprit de ces gens mais aussi dans leur vie privée.

Comment gérer, de façon publique, la présence d’un amant tout en poursuivant la vie maritale avec son conjoint ???

Je peux vous dire un truc, ça fait peur et c’est violent… pas besoin de courir après Halloween.

Laquelle fête, du coup, pour cause de fortes pluies, tombait à l’eau !

Bien à vous,

Isabelle

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