« Sans vélo et sans chaussures »

10/08/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Quand j’ai su qu’elle était venue sans vélo et sans chaussures, je me suis inquiétée.

De loin, j’avais entendu retentir le son de la musique, donc je pensais que tout allait bien.

En effet, elle visionnait la vidéo du voyage fait jusqu’à Chennai avec d’autres femmes, rien que des femmes, pour aller au temple.

Dans le car, elles avaient même chanté et dansé durant les heures de route, et elle repassait ce bon moment pour se remonter le moral.

Ah ben oui, parce que ce voyage n’avait pas été du goût de sa fille et de son fils qui ne lui adressaient plus la parole depuis le week-end.

Alors elle avait beaucoup pleuré… et je lui ai affirmé que chacune disposait de sa vie et de son corps comme elle l’entendait.

Et que ni ses enfants, ni son mari ; heureusement elle était séparée, n’étaient en droit de lui interdire quoi que ce soit.

Mais soudain, la voyant pieds nus, je lui demandais où étaient ses chaussures.

Ses chappals, comme ils disent en Inde, étaient cassées.

Et comme son vélo était crevé et pas réparé depuis plusieurs jours, elle ne pouvait pas faire ses courses.

Elle était venue donc à pied et sans chaussures…

Je lui proposais mes chaussures de jardin en dépannage, mais nous ne faisions pas la mème pointure.

Après avoir visionné toutes deux une séquence de sa vidéo, je lui confirmais qu’elle pouvait laisser de la musique, bien au contraire !

Nous étions seules toutes deux et c’était agréable.

Elle fut même très étonnée que j’aimasse la musique tamoul, mais je ne pouvais pas tout lui raconter…

Notre anglais approximatif à toutes deux réduisait la conversation, mais qu’importe, nous appréciions la musique toutes deux.

Des fois, nul besoin d’un long discours pour communiquer, on apprend à faire autrement !

Bien à vous,

Isabelle