« Sari or not sari »

09/09/2016 Bonjour à toutes et tous,

Sari or not sari - Crédit photo izart.fr

Sari or not sari – Crédit photo izart.fr

Sari or not sari ?

C’est une question de débutante, apparemment, que j’ai posée à la jeune indienne nous accompagnant en ville ce jour-là…

Et que J. n’a pas manqué de relater à (tout) son entourage en se moquant, thanks dear 🙁

Evidemment, lorsque vous ne voyez déambuler autour de vous QUE des femmes en saris de toute beauté et de toutes couleurs, cela paraît très exotique !l

Les autres vêtements échappent à votre vue pour cause même de… banalité !

C’est exactement pour cela que j’ai demandé à A. qui nous attendait dans un bar en jeans et talons, pourquoi elle ne portait de sari 🙂

Jeune et moderne.

Si si, un look identique à celui des jeunes européennes d’aujourd’hui !

Comme toutes les autres jeunes femmes rencontrées dans l’entourage de J. qui arborent sans problème shorts rasibus, mini jupes, débardeurs échancrés, ou chemisiers transparents sur tops ajourés.

Et c’est dans cette tenue que R. et S. nous ont accompagné-e-s à Paradise Beach par une belle fin d’après-midi, tout en chantonnant un certain air…

Nous voilà donc parti-e-s en motos sur des chemins défoncés, qui deviennent vite des pistes de brousse réservées aux connaisseuses et connaisseurs.

Fesses talées garanties à l’arrivée, OMG 🙁

Après quelques slaloms entre un cimetière de cadavres en tout genre, merci coca, fanta et tutti quanti pour la qualité imputrescible de vos emballages, nous voilà enfin face à la mer.

Pour répondre à l’une de vos questions, je confirme après renseignement que les plages, comme dans les années 80, sont toujours les chiottes des indiens.

Juste qu’en 2016 elles sont couvertes en plus des déchets de la société de consommation : sacs et gobelets en plastiques, pneus, pièces automobiles, canettes de soda, est-ce mieux ?

Pour clore le débat, les déjections humaines sont organiques à la base, donc dégradables dans la mer, et absorbées par le monde végétal et animal qui y règne, no problem for me…

Me voilà donc en train de courir à l’eau, après avoir rapidement ôté jupe et chemise légère.

30° degrés minimum à 17:00, la température de la mer est constante de jour comme de nuit.

Et au bord d’une plage déserte, allez, ça vous laisserait pas un peu rêveuse ???

Sauf qu’en fait je suis la seule à m’être ruée dans l’eau en maillot, et que nos amies sont assises dans le sable à me regarder faire en riant…

« – Hello ! Come with me ! Come ! Come !

– No, we can’t…

– You can’t ???

– We don’t used to do that…

– That what ?

– And we don’t have swimwear…

– But it’s very nice, come with me 🙂 »

Je ne savais pas que les indien-ne-s ne se sont pas habitué-e-s aux bains de mer.

Et encore moins aux maillots de bain

Autre pays, autres moeurs, je jette ma chemise sur mon maillot par respect pour nos ami-e-s et arrive à les entraîner à notre suite, car J. y est déjà.

Vous venez comme vous êtes, dit une certaine pub, shorts et tee-shirts mouillés sur fond de plage abandonnée, un grand moment 😉

S’allongent sur le sable mouillé, défient les vagues, se jettent des pâtés de sable et rient aux larmes !

Je crois que l’une d’elles n’avait jamais goûté à ce plaisir

Bien à vous,

Isabelle