« Si j’étais rentrée dans les ordres »

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07/03/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Si j’étais rentrée dans les ordres, ça n’aurait sans doute pas été par conviction religieuse.

Désolée de le dire tout cru comme ça, mais je ne me serais jamais vue vouer ma vie entière à quelque dieu que ce soit.

Et encore moins à l’adorer, c’est dit.

Trop d’hypocrisie régnait autour de moi pour que j’y trouve une quelconque source d’inspiration ou de référence…

Pourtant, j’ai été profondément marquée par les retraites que nous faisions auprès de communautés religieuses à l’occasion des communions.

Partager leur monde du silence, à travers le jardinage et l’agriculture, m’apportait beaucoup d’apaisement et de joie.

Partager un repas frugal et dormir dans le dépouillement le plus total d’une cellule de nonne, j’adorais tout simplement.

De cette époque, j’ai toujours gardé le rêve d’admirer la nature environnante par la fenêtre de mon unique pièce.

Encombrée de rien autour, ni dans la tête ni sous les yeux, j’y trouvais un havre de paix salvateur.

Et ce qu’on qualifiait de rêverie chez moi, je pense que toute jeune déjà c’était un acte de contemplation.

Je n’ai ainsi jamais cessé de me sentir en osmose avec les éléments de la nature.

Et qu’ils sont toujours ma source d’inspiration tout comme de régénération.

J’aimais aussi beaucoup chanter, et ça ne m’a jamais passé non plus.

Mais que les chants de messe me semblaient si loin de toi mon dieu, dont on disait que tu n’étais que vie et allégresse !

Je ne voyais que des régiment de mornes cul-bénis ânonnant des paroles récitées par coeur et sans conviction.

Il n’empêche que ces séances de messes dominicales forcées m’ont au moins aiguisé le sens de la réflexion et de l’analyse…

Durant mon adolescence, ma mère eut beau me glisser insidieusement quelque ouvrage de jeune fille appelée par dieu, il ne se passa… rien !

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NOTRE-DAME A GARABANDAL - LE JOURNAL DE CONCHITA
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Même en tendant bien l’oreille, il parlait sans doute à beaucoup d’autres, mais pas à moi ?

Faut dire que j’aimais déjà tellement trop la vie et ses possibles qu’elle me laissait entrevoir.

Comment y faire des coupes franches sans me renier ?

Il n’empêche, une fois de plus, qu’au retour de ces retraites, je sombrais dans un état proche de la désespérance.

Crises de mysticisme ? Dur retour à la réalité ?

Sans aucun doute, je dirais maintenant que je vivais les prémices d’un état modifié de conscience.

Bien à vous,

Isabelle