« T’as pas voté ? »

09/12/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Quais de Saône

Quais de Saône

T’as pas voté ?

Alors s’il te plaît ferme ta bouche et viens pas gémir sur ce qui se passe dans notre douce France !

J’en ai plus que marre des râleurs de tout crin.

La place est libre pour qui veut s’exprimer, même blanc, même nul.

Pas content, pas content, pas content…

De toutes façons, dans ce beau pays ou la gauche ressemble de si près à la droite et la droite de si près à la gauche, que dire, que faire ?

Rejoindre ceux qui vont se défouler dans l’isoloir et ramper au grand jour ?

Mais qui peut croire que le parti de la haine a inventé les valeurs républicaines, et de plus les a accommodées à sa sauce ?

Le principe de laïcité s’applique à toutes et à tous, sans réserve de religion, ou de genre ou autre.

Rejoindre ceux qui vont se défouler ailleurs, et reviennent ici, l’arme au poing ?

J’ai entendu qu’une mère de famille pleure son fils ce soir.

Ses fils.

Un en prison, un explosé.

J’ai juste entendu que les deux frères étaient partis il y a deux ans, avec une bande de copains, rejoindre un groupe armé de sinistre réputation.

L’un des fils est revenu et a été incarcéré à son retour, comme la plupart de ses amis.

Mais l’autre est resté.

Paraît que tous les jours, sur Skype, il parlait avec sa mère qui le suppliait de rentrer.

Il ne voulait pas finir en prison de retour en France.

En entendant cela, tout à l’heure à la radio, il me semblait assister à un gros caprice.

Maman, maman, je veux bien rentrer mais pas la prison, s’il te paît maman, pas la prison, faut que je sois un héro en rentrant !

Sauf que là, maman, elle a pas pu sauver sa peau

Il s’est fait sauter la peau.

Y’a plus qu’elle pour pleurer.

Et les deux soeurs.

Tiens, les deux soeurs, elles n’ont pas suivi les deux frères.

Comme s’il y avait deux poids, deux mesures.

Comme si tout commençait dans les familles, dès la famille.

Bonne blague, est-il besoin de le rappeler !

Ah ben oui, faire des gosses, c’est livré en kit avec du bon… et du moins bon agréable.

On peut pas faire l’impasse sur ce qui est moins bisounours.

Peut-être qu’un jour, ils seront livrés sans pipi, sans caca, sans caprice et sans opposition.

Mais pour l’instant on n’a pas encore inventé.

La bonne nouvelle, pour celles et ceux, mères et pères passés par là, c’est qu’ils sont vaccinés à vie 🙂

Pas besoin de piqûre de rappel !

Inutile d’en vouloir à la société, à la terre entière, c’est dans la cuisine familiale que prendra la mayonnaise.

Ou pas.

Histoire de dosage.

Un dose de respect, une de partage, une d’effort et une d’honnêteté, c’est au coin du feu qu’on les met à mijoter et réchauffer tous les jours.

Ah ben oui, pour sûr, on en remue et on touille des choses, des c’est possible, et ça ne l’est pas, des à condition que

On en rabâche des on verra, des si tu continues, des je t’ai demandé

Ne vaut-il pas vaut mieux en passer par là un jour, que de le regretter toujours ?

Bien à vous,

Isabelle