« Tel un coquillage détaché de son rocher »

11/02/2021 Bonjour à toutes et tous,

Parfois, je me sens tel un coquillage détaché de son rocher.

Ben oui, comme d’autres s’y craponnent.

C’est sûr que ce sont deux expériences antinomiques.

Mais chacun.e n’a t’elle, t’il, pas les expériences qui lui correspondent, disait Mère ?

En parlant de coquillages et d’expérience, il m’en est arrivé une insolite.

L’autre jour, une voisine s’arrête devant ma porte, et à travers le rideau me propose des coquillages.

Enfin, des coquilles de coquillages.

Qu’elle offrait jusqu’à présent à quelqu’une d’autre, dixit mon interlocutrice.

Je présume que ça n’a pas du bien se passer…

Du coup, elle me propose d’en choisir parmi sa collecte, étalée devant chez elle.

Je la remercie, et repars avec 4 ou 5 gros coquillages dans les mains.

Mais alors que je me suis remise sur le PC, je la vois faire des va et viens devant ma porte.

D’un œil, je la vois déposer un puis deux, trois, quatre, cinq, bientôt dix coquillages et plus…

Elle finit par poser deux gros sacs plastiques colorés à gauche de ma porte avant de tourner les talons.

Dès qu’elle a disparu de ma vue, je m’empresse d’aller voir ce qu’ils contiennent.

En fait, ils sont aussi remplis de coquillages, petits, gros, entiers, brisés, pleins de sable, décolorés, et même de… flotteurs en plastique.

Mais ce qui me frappe encore plus, c’est que de ces sacs émane une odeur de marée insupportable.

Mon voisin qui assistait discrètement à la scène est pris de fou rire.

Il me fait remarquer ce sont les petits enfants habituellement qui remplissent des sacs de coquillages sur la plage !

L’odeur est tellement insoutenable qu’une amie, passant par là me conseille de… les reposer illico devant la porte de ladite voisine.

Ce que je m’empresse de faire !

Et de me laver ensuite les mains plusieurs fois de peur que l’odeur ne se soit incrustée dans ma peau par simple évaporation ?

Peu après, rentre la voisine qui distingue les deux sacs de plastique posés devant sa porte.

Très étonnée, elle me questionne sur le fait que je n’ai pas tout gardé.

En la remerciant, je lui explique clairement que je n’avais pas l’utilité de tout cela.

Depuis, je ne sais pas ce qu’il est advenu de ces pauvres coquillages, mais tout a disparu !

Nul doute qu’ils n’auraient jamais dû bouger de la plage sur laquelle ils avaient échoué.

Et la première raison est que cela fragilise l’écosystème du littoral et est même verbalisable en France

Mais à quoi bon discuter parfois, ça dépasse l’entendement.

Bien à vous,

Isabelle