14/02/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Elle est plantée devant ma porte, visiblement en colère.

« – Faudrait que t’arrêtes avec ton obsession d’occuper le premier rang !
…?
– Parce que tu as déplacé mon linge, et maintenant si tu l’avais laissé, il serait déjà sec !
Ok
– Tu comprends moi avec ma chambre humide, ça met très longtemps à sécher après.
– Ok
– Et il a fallu que je ré-étende tout pour que ça sèche vraiment complètement.
– Ok
« 

Bon, j’avoue que j’ai failli éclater de rire…

Mais je me suis retenue et j’ai répondu ok, vous aurez remarqué.

Et puis le coup du premier rang, alors vraiment très peu pour moi !

Scolairement parlant, j’étais plutôt du genre à me planquer.

Bien à l’abri du regard des profs, plutôt côté fenêtre à observer ce qui se passait de l’autre côté !

Et là, franchement, on n’allait pas se battre comme des chiffonnières pour… des histoires de chiffons !

Moi, mère de famille nombreuse, j’en ai lavé et étendu des lessives pendant des décennies à raison d’une machine à laver par nuit.

Quand ce n’était pas deux…

Et il me semble qu’avec une telle expérience, tu sais à peu près faire la distinction entre du linge sec et du linge humide, voire même un peu humide ?

Alors non, ce n’est pas une obsession d’occuper le premier rang.

C’est juste que le matin ma lessive tourne de bonne heure et que je cherche les rayons du soleil le plus tôt possible.

Effectivement, ils se pointent sur le premier rang de l’étendage uniquement.

Donc comme ça, 3 ou 4 heures après tout est sec, archi sec.

Je ramasse mon linge, le plie, le range, fin de l’histoire.

Certes, d’autres font leur lavage plus tard, étendent leur linge dans le courant de la journée, et ce dernier passe la nuit sur le fil d’étendage.

Donc effectivement, dans la nuit tropicale, le linge presque sec se charge à nouveau d’humidité et le matin… n’est plus sec, élémentaire ??‍♀️

Ben moi, désolée, j’ai horreur du linge qui traîne des plombes sur les fils d’étendage, sec ou mouillé.

D’abord, ça pénalise toutes les autres personnes de la communauté.

En effet, elles attendent désespérément que ça se libère pour qu’à leur tour elles puissent profiter de l’étendage commun.

Ensuite du linge presque sec qui a repris l’humidité dans la nuit, ça pue même en re-séchant…

Et enfin, n’ayant que très peu de roulement de vêtements, je n’oublie pas que j’ai du linge étendu, sinon je n’ai plus rien à me mettre !

Donc, systématiquement, le linge d’autrui qui occupe le premier rang, je l’ôte, le plie et le dépose sur un autre fil quand il est sec.

En prenant soin de ne pas empiler sur ce tas ce qui reste encore un tout petit peu humide, au niveau des ourlets notamment.

Je l’étends à côté, normal.

Ah oui, c’est dur la vie en communauté, certainement plus pour certains·e·s que pour d’autres, je le conçois.

Il me semble quand même que la vie de famille c’est un très bon début d’apprentissage.

On y apprend, entre autre, à déjà appliquer à soi-même ce que l’on exige d’autrui ?

Bien à vous,

Isabelle