« Tu as pris la pause exotique »

Vous avez aimé :

13/10/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Tu as pris la pause exotique… essayez de lire la phrase à voix haute.

Ça vous fera sans doute le même effet qu’à moi lorsque j’ai entendu l’apozexotique

J’ai levé la tête vers ma collègue, tout en lui demandant de répéter sa phrase.

Ce qu’elle fit, mais pourtant je ne comprenais toujours pas et m’en excusais…

J’ai pris quoi… pardon mais c’est quoi l’apozexotique ???

Elle m’expliqua qu’alors assise comme cela, pour travailler à même le sol, ou plutôt sur une pile de magazines, j’avais adopté une pause très locale.

Je compris soudain mieux en quoi consistait la pause exotique !

Oui, c’est vrai qu’ici, en Inde, tout se fait en position assise ou accroupie sur le sol.

Manger, parler, attendre, cuisiner, travailler le cuir, le bois, trier des légumes secs, vendre sur le marché ou sur le bord du trottoir.

En fait, cette position est très confortable pour travailler.

Contrairement au fait d’être assise à une table, le dos voûté et les bras relevés à hauteur, ce qui est très fatiguant.

Ici, les différents objets de votre ouvrage sont disposés autour de vous.

J’étais donc posée sur le bord du paquet de livres empilés, les genoux repliés plus bas que les hanches, à la manière de l’assise sur un zafu.

Je chante toujours dans cette position sur les gradins de pierre de l’amphithéâtre, la colonne est alignée et la respiration facilitée.

C’est très confortable donc parce que la colonne vertébrale reste droite et les épaules sont relâchées.

J’ai appris cette position il y a déjà quelques décennies, lors de méditations inspirées du bouddhisme zen.

Cela m’a aussi rappelé cette autre position de méditation assise au sol très agréable, sur les talons, que l’on appelle seiza.

Comme quoi, apprenez, apprenez, il vous en restera toujours quelque chose !

Bref, toutes les occasions sont bonnes pour entretenir et assouplir son corps, en pédalant, en chantant, en marchant, et même en travaillant.

Et comme je l’ai déjà raconté dans ces Petites chroniques, à Auroville cette pratique est indissociable de celle de l’esprit.

Bon, en parlant de vélo, pas moyen, ces derniers jours, de caser le mien pour le service mensuel.

Pénurie d’employés, m’a expliqué le chef d’atelier du garage

Je veux bien revenir une fois, deux fois, sont sympas les employés, on profite de l’occasion pour tailler la bavette.

Mais à la troisième, j’ai exigé que mon e-cycle ait son check-up mensuel.

Ca tombait bien, une amie ramenait son vélo de prêt qui me fut immédiatement attribué.

Et moi j’ai troqué le mien jusqu’au lendemain midi contre une HAPPY PRINCESS !

Bien à vous,

Isabelle

[dp_product id=1 domain=0 ]