« Tu devrais faire attention »

23/03/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Tu devrais faire attention qu’ils me disent, et je les en remercie, car leur conseil se veut bienveillant.

Mais celles et ceux qui me connaissent davantage doivent sourire.

On ne t’empêchera jamais de dire ce que tu as à dire me reprochait un jour, dans sa colère, ma mère avec laquelle j’avais quelques comptes à régler.

En effet, ce jour-là, je me souviens très bien lui avoir jeté au nez son apparence de grenouille de bénitier tellement en désaccord avec ses actions.

Cherchez pas, Calamity Jane, Jeanne Hachette… on me les a déjà tous attribués.

Plus de détails dans les précédentes Petites chroniques en tapant même pas peur ! dans le moteur de recherche, j’ai fait je test ?

Donc vous angoissez pas pour moi, je dis ce que je pense et je pense ce que je dis.

Et j’assume.

A une encablure de la dizaine supérieure, je vais tenter de rassurer quelque peu celles et ceux qui s’inquiètent encore.

Dans un autre vie et dans le désordre, je me suis déjà prise de plein fouet un proviseur de congrégation religieuse, apparemment jaloux de… ma candeur.

Une chose est sûre, je ne me suis jamais prise au sérieux et c’est tant mieux, dommage pour lui.

Je me suis prise aussi deux visites d’huissiers, et certes j’ai payé mais leurs commenditaires aussi, car je vous rassure.

Bien évidemment que j’ai protesté de toutes mes forces contre cette injustice une fois encore.

Ainsi, un très gros bailleur social en aura eu pour ses frais, même si j’ai du apprendre à sauter sans filet, qu’importe !

Trois prédateurs sexuels ont certainement meurtri à jamais ma joie de vivre, mais je suis toujours debout et souriante.

Quand j’ai eu la force d’en finir avec les violences conjugales, c’est précipitamment avec mes enfants que j’ai fui ce profil plus menaçant que rassurant.

A ce propos, j’ai témoigné pour l’enquête récente de #NousToutes, suite à l’accueil reçu à la gendarmerie où je m’étais réfugiée.

Hommage posthume à Magali Blandin dont le meurtre prive quatre enfants de leur maman à vie.

Bon, je vous épargne l’énumération de professeurs, directeurs, et autres membres du corps enseignant que j’ai affronté seule, en tant que (sic) famille monoparentale.

Ça laisse des traces aussi dans les livrets scolaires et autres carnets de santé…

Alors qu’une municipalité ne prenait pas au sérieux mes inquiétudes quant à de la qualité de l’eau potable, j’ai fait intervenir les services d’hygiène compétents.

Bilan, toute la rue a été ouverte pour remplacer les canalisations vétustes et cela s’est étendu jusqu’aux sources-même d’approvisionnement en eau de la commune.

J’ai tenu tête jusqu’au bout à un ancien contremaître du BTP reconverti en chef de travaux dans l’administration.

Même s’il m’a bien fait payer de n’avoir jamais pleuré face à ses attaques, comme toutes mes collègues femmes, j’étais toujours droite dans mes bottes.

En faisant le bilan incomplet de ces années passées, dieu sait que ma mémoire est sélective, je n’aurai peut-être jamais tremblé que pour mes enfants.

Maintenant qu’ils sont tous adultes, qu’ils vont bien et sont établis dans leur vie, alors what else, tu devrais faire attention ?

Bien à vous,

Isabelle