« Un jardin botanique pour moi toute seule »

Vous avez aimé :

13/11/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Et dire que j’ai négocié sans succès durant des mois avec une régie immobilière sourde et une municipalité aveugle…

Tout ça juste pour espérer prolonger la vie de quelques fleurs et admirer voler les papillons…

Je ne vous parle même plus du voisinage, no comment.

Et là, soudain, j’ai un jardin botanique pour moi toute seule, celui d’Auroville…

Mieux, je le partage avec des gens de bonne volonté dont le seul but est d’engendrer du beau !

La plus pénible compagnie dans ce décor de rêve reste… les moustiques.

Car même les bâtons d’encens que nous piquons dans les pots autour de nous ont l’air de les faire rire.

Pour la deuxième fois cette semaine donc, je repique, taille, tuteure, marcotte à ma guise !

Mon obstination en qualité de défenseure de nature sauvage a été récompensée comme jamais je n’aurais pu l’espérer 🙂

Simple, ici tout m’est offert au centuple, je suis infiniment et humblement reconnaissante à tant de bonheur.

La connexion au vivant, les soins et l’intérêt qu’on lui porte ont des répercutions insoupçonnées si l’intention est bonne.

L’amour de la nature est généralement le signe d’un être pur et en bonne santé, non corrompu par la civilisation moderne. C’est dans le silence d’un esprit paisible que l’on peut le mieux communier avec la Nature. Mirra Alfassa, La Mère in Bénédictions.13 novembre 1969

Faut dire que tout s’est bien goupillé, comme d’hab !

Et même si le jour de la visite au jardin botanique il tombait des cordes, mousson oblige, ce fut révélateur 🙁

D’abord, j’ai adoré parcourir cet endroit magique où une partie des 20 ha est laissée en l’état de forêt tropicale.

Ensuite, j’appris de la bouche de la jeune guide iranienne que c’était la dernière visite de la saison, heureux hasard !

Et enfin, je sus immédiatement à quoi j’allais consacrer une partie de mon temps à Auroville 😉

Je rencontrais donc, le premier matin, entre autres une européenne qui parlait plusieurs langues dont le tamoul et l’hindi.

Tu parles tellement de langues, peut-être parles-tu même le russe ! lui lança avec humour une autre bénévole.

Comme elle répondait par la négative, une troisième personne prit alors la parole.

« – Moi je parle le russe, parce que je vivais en RFA avant la chute du mur…« 

Je me souvins soudain que la chute du mur de Berlin eut lieu le 09/11/1989, il y a précisément 30 ans.

L’histoire de cette dame me rappela alors une amie allemande du même prénom et sans doute du même âge, malheureusement décédée.

Vivant elle aussi en RFA, c’est à la chute du mur et après des années d’attente, qu’elle put enfin rejoindre son mari français.

Bien à vous,

Isabelle