« Un réflexe typiquement indien »

02/07/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Y’a un réflexe typiquement indien que je connais bien et que j’essaie d’éviter à tout prix.

Et pourtant ça fait 2 fois que je suis prise au piège en une semaine !

Abondance de questions.

Où vas-tu ? Que fais-tu ? Pourquoi fais-tu cela ?

Une amie indienne m’avait heureusement expliqué que c’est un réflexe de tous les parents indiens, et par extension leurs enfants reproduisent.

A peine avais-je mis en ligne les photos de nos réalisations au studio d’Upcycling sur FB que les questions fusaient !

Where ? How ? when ?

Je tentais, tant bien que mal, de répondre à l’avalanche de questions.

Mais alors que je donnais les horaires d’ouverture du matin, on me demandait ceux de l’après-midi…

Puis en réponse du lieu, j’envoyais la localisation Google maps, créée par mes propres soins parce qu’elle n’existait pas à la base.

Je savais d’expérience qu’il y a un moment où il ne faut plus répondre, sinon c’est sans fin, donc fin de la conversation, je ne suis plus là.

14:00, je viens de rentrer du travail et je prends mon déjeuner à la maison.

Au même moment, une relation de travail me contacte pour récupérer du matériel au studio, précisément.

Nous sommes donc mercredi, et je lui réponds que je ne serai au studio que Vendredi.

Sa réponse, qui arrive juste après, ne manque pas de m’étonner… only work on Friday ?

Franchement, est-ce que j’ai écrit ça quelque part, moi ?

Je sais juste que j’ai un rendez-vous extérieur Jeudi matin.

Et que la technologie actuelle ne me permettant pas encore d’être présente physiquement à deux endroits simultanément, je serai absente…

Je décide alors de répondre avec humour, c’est plus sur mon terrain de jeu.

Mais j’hallucine encore plus lorsqu’il me demande si l’autre team est présente au studio…

Ah, faudrait en plus que je sois devin !

Après avoir désespérément essayé de trouver une solution, mon interlocuteur conclut que… nous nous verrons Vendredi matin.

Entre temps, j’ai aimablement proposé de me déplacer spécialement l’après-midi parce que le matériel doit, paraît-il, être récupéré en urgence.

Ben ça oui, ça c’est un réflexe indien, typiquement d’ailleurs, et eux-mêmes le pratiquent au quotidien.

Car même devant votre affolement, vous ne verrez jamais un indien ou une indienne céder à la panique, la tactique de l’urgence vitale est bien rodée.

Il est également rare d’entendre un mot plus haut qu’un autre, et on palabre, on palabre… pour ne rien y changer.

Bref, la patience indienne s’apprend même à travers les mots, et inutile, comme nous autre occidentaux, de partir au quart de tour !

Bien à vous,

Isabelle