« Une vie provisoire »

26/07/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Une vie provisoire - Crédit photo izart.fr

Une vie provisoire – Crédit photo izart.fr

L’année scolaire s’achève et l’été s’installe, c’est comme une douce nostalgie qui entre dans la maison.

Une vie provisoire, ancrée plus que jamais dans la chronologie des souvenirs, s’immisce dans mon quotidien.

Autant l’année se rythme entre école des uns et travail des autres, autant l’été s’invite et s’improvise avec légèreté.

J’ai le jardin encore plein de rires d’enfants, de pistolets à eau vivifiants, de goûters animés à l’ombre du cerisier.

Le parquet des chambres semble toujours envahi de constructions en Lego, quand ce ne sont pas des villages entiers peuplés de Playmobil qui encombrent le tapis.

L’enfance de mes enfants refait particulièrement surface cette année.

J’ai beau chercher, on ne parle nulle part ou très peu de ce sentiment qui s’installe, un jour comme ça, sans prévenir.

Rien à voir avec le départ des enfants, il arrive comme une suite logique à leur entrée dans la vie d’adultes.

Et ce n’est que satisfaction de les voir ébaucher à leur tour et en confiance, un parcours en dehors du giron familial.

Non, plutôt comme un voile, à mi-chemin entre souvenir et nostalgie, qui s’est installé dès la fin du printemps.

Une vie provisoire, cadencée depuis l’enfance, prend son envol avant de disparaître.

Faire le deuil de l’enfance de ses enfants, un programme naturel dont je découvre soudain l’existence.

Et comme toute émotion, il faut savoir la recevoir, l’intégrer, et la laisser repartir pour s’en libérer.

Force est de croire, souvent, qu’on a bien avancé.

Mais arrivée en haut, c’est la surprise de découvrir qu’une autre chaîne de montagnes se profile !

Bon allez, en attendant que la brume se dissipe et laisse apparaître l’horizon automnal, à vos Pokemon Go, j’ai encore vu plein de smartphones scanner la rue déserte 🙂

Bien à vous,

Isabelle