« Unes à unes elles s’en vont »

17/10/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Unes à unes elles s'en vont - Crédit photo izart.fr

Unes à unes elles s’en vont – Crédit photo izart.fr

Unes à unes elles s’en vont, les mamans.

Tout doucement, au bout du bout du bout.

Elles tombent comme des fleurs fanées au bord d’un chemin, à l’arrière-saison.

Elles tombent… ou elles décollent quand tout a été déroulé ?

Est-ce ce petit vent d’Octobre qui a fait s’envoler la tienne ?

Accrochée à son bout de rocher, in extremis…

Mères des hommes, mères des femmes, mères du monde.

L’été, de ceux, beaux et ensoleillés qui permettent les retrouvailles, perdurait encore ces derniers temps.

Jusqu’à ces premiers froids qui ont surpris, tant il est bon de garder encore un peu de chaleur.

Jusqu’à la fin.

La fin de quoi ?

Dans la nature, sans cesse, ce qui tombe à terre renaît au printemps.

De pousses en arbres, en fleurs, en feuilles, en fruits, le cycle est… sans fin.

La terre nous a accueilli-e-s un jour et pour toujours.

Je promène mes yeux sur nos vies.

Vies simples et intrépides à la fois, emplies de tristesses et de bonheurs aussi.

Partir légère sur le chemin, le coeur joyeux et le regard serein.

Les dernières figues, les derniers raisins, les dernières feuilles, les derniers soleils.

Raconte-lui tout cela, qu’elle emmène seulement ses chers souvenirs.

Et la vie continue de couler dans nos veines, puissante et désireuse.

Comme la vigne qui s’enroule à pleines vrilles, s’accroche et croît, contre vents et marées.

Et ne lâche qu’à la morsure soudaine du gel.

Envolée, à l’automne de la vie.

Mais déjà enracinée à sa terre, sur quelques hauteurs, pour mieux happer les caresses du vent.

Bien à vous,

Isabelle