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« Violence envers les femmes mais pas que »

29/12/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Violence envers les femmes, mais pas que.

Il attend le métro ce matin, lorsqu’un homme l’aborde sympathiquement, un papa, genre l’âge de mon père, dira t-il.

Des compliments sur sa frimousse, sa tenue vestimentaire, tu dois plaire aux filles dis-donc !

Oui, normal… non pas vraiment de copine en ce moment…

Et puis ses habits, son look, aussi.

Il monte dans le métro, l’autre aussi.

Il en redescend, l’autre aussi…

Mais il fait quoi ce con, ma parole il me suit ?

L’autre le presse, c’est bon ça va là…

Mais il doit se rendre au travail et n’a envie de se faire suivre jusque là par ce type qui devient de plus en plus insistant.

Et de plus en plus obscène aussi.

Des propositions et des insinuations très explicites.

Alors il fait même un détour pour ne pas être suivi jusqu’au boulot.

Lorsqu’il arrive enfin chez son patron, l’autre a lâché l’affaire.

Il n’en parle à personne.

Jusqu’au jour où il arrive à sortir quelques mots.

Choqué et révolté.

Impossible, en tant que femme, de ne pas faire un parallèle avec notre histoire.

Pour la première fois de sa vie, il vient de vivre ce que chaque fille, chaque femme vivra elle, tout au long de sa vie, de façon récurrente.

Entre agressions verbales et agressions physiques, ces attitudes nauséabondes et révoltantes visent chaque fillette, depuis la cour de l’école jusqu’au monde du travail, de la rue à la maison…

Leur spectre est si large.

Et si vous nourrissez encore quelque doute, interrogez donc votre entourage, mère, grand-mère, femme, soeur, fille, chacune aura sans doute vécu une, voire plusieurs violences ou agressions liées à leur sexe.

Voilà pourquoi, plus que jamais, c’est un engagement d’homme.

Celui d’arrêter de cautionner un sexisme ordinaire qui ne choque plus personne, et dont tout le monde ricane souvent, par pur esprit de camaraderie peut-être ?

Mais qui blesse un peu plus chaque femme dans son intimité.

D’autant plus que vous aussi aurez été fils, frère, père, grand-père ou mari, et que vous ne supporteriez pas de voir la femme de votre vie traitée de la sorte…

Bien à vous,

Isabelle