« Cherche partenaire à grands bois et voix grave »

30/09/2018 Bonjour à toutes et à tous,
Cherche partenaire à grands bois et voix grave - Crédit photo izart.fr

Cherche partenaire à grands bois et voix grave – Crédit photo izart.fr

Bon ben voilà, j’ai fait une première hier soir.

Comme quoi tout peut arriver et à n’importe quel âge

Le lieu de rencontre a été fixé dans les bois à la tombée de la nuit.

Nous attendons donc l’événement dans un silence quasi religieux.

Visiblement, ils sont venus non loin de là marquer des arbres de leur présence et ainsi délimiter leur territoire.

Et puis un grand cri retentit sur la montagne d’en face.

Pas de doute, ils sont bien tous au rendez-vous, jeunes, adultes et vieux.

Deux, trois, quatre, puis cinq voix… toutes de tonalités différentes se répondent au loin.

Et savez-vous pourquoi la biche cherche partenaire à grands bois et voix grave ?

Parce que c’est signe de bonne santé et preuve que le cerf a survécu aux années et aux événements.

Son endurance l’assurera ainsi d’une bonne descendance.

La nature répartit équitablement femelles et mâles à la naissance.

Mais la vie est bien plus rude pour ces derniers.

Car si l’objectif du mâle est de survivre et de se reproduire, celui de la femelle est autre.

Elle devra choisir entre tous les prétendants celui qui offrira le meilleur génome à son futur faon.

Et durant sa première année son petit fera l’objet de tous ses soins et son attention.

Davantage encore si c’est un mâle.

Parce qu’il lui faudra beaucoup d’énergie pour être à son tour en mesure d’assurer la descendance.

Le cerf perdant ses bois tous les ans, il lui faut une immense réserve de calcium pour reconstituer ceux-ci au printemps.

En effet, ils ne sont pas constitués de kératine comme les cornes de vaches ou autres chèvres, mais bel et bien d’os.

Comme nous l’explique humoristiquement L. imaginez que tous tous les ans il vous pousse un troisième bras ou jambe !

Et sinon un truc pour être certain·e de les entendre, faîtes aboyer un chien, les cerfs répondront à coup sûr 😉

Bien à vous,

Isabelle