« Allez les amis de chœur, reprenez avec moi »

18/11/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Chanteurs de rue

Chanteurs de rue

Oula la…Ce matin je me suis réveillée avec un air en tête, senti-te-buo-na-gente

Allez les amis de chœur, reprenez avec moi…

Senti-te-buo-na-gente !

Mais alors il faut bien lire sène-ti-bouo-na-jèneté, parce que c’est de l’italien, et on lit tout comme dit Valentina.

Voilà j’ai trouvé un raccourci à mes bonnes intentions d’apprendre un jour l’italien.

Je le chante, sans autre contrainte.

A défaut de (tout) comprendre, je travaille la diction 🙂

Il faut dire que le temps gris de ce WE, était propice à s’enfermer dans une salle pour travailler le chant, façon de symboliser un soleil inexistant au dehors…

Mais c’était dans le beau bâtiment renaissance de la MJC du Vieux-Lyon ET en très bonne compagnie.

Valentina Volontè et Lorenzo Valera, de l’Association passaAmontagne avaient franchi les montagnes pour alimenter le feu du chant, comme ils disent.

Je crois que le pari a été gagné, nous nous sommes enflammés pour ce stage de chant traditionnel italien auquel une quinzaine de personnes avait répondu présent, et quel enchantement !

Si vous saviez combien pousser la voix devant pour chanter, à l’italienne, et non la garder derrière, en fond de gorge, c’est puissant !

Détail de partition

Détail de partition

A vrai dire, les échauffements de Lorenzo nous avaient mis au parfum, après les Ah !  Oh ! Ou ? Hé ? Hé ! Béééé ? Bêêêê ? No-no-no-nooooooo ! Dai ! Va bene ! Va bene ???

Sous toutes leurs formes, entrecoupées d’immenses fous rires aussi, ces onomatopées italiennes, ont fait de nous au final, de véritables supporter de foot déchainés, coachés avec brio par Lorenzo, défoulement garanti !

Alors après, la voix était libre de sortir de la gorge pour interpréter les chants de la tradition italienne.

Chants pour dénoncer le dur labeur des Mondines qui partaient pour des campagnes de 40 jours dans les rizières du Pô.

Mais aussi chants de protestation des ouvrières du jute, employées par l’industrie textile de l’Umbria, et  d’autres encore quelque peu détournés de leur dogmatisme religieux qui ponctuaient les processions, au grand damne de l’église…

La répétition

La répétition

Et entre les scènes de drames et celles d’amours, toutes les scènes de la vie quotidienne étaient relayées par la tradition orale du chant.

La richesse de la formation du WE est venue aussi de ces éléments de l’histoire que Valentina et Lorenzo ont collectés pour ensuite les restituer en introduction aux chants travaillés ensemble.

Enorme satisfaction, de constater, après ce stage de deux jours où nous avons partagé tant de convivialité que, quelques soient ses origines, russes, italiennes, marocaines, françaises et d’autres encore, pour chacune et chacun d’entre nous le chant demeurait un langage universel.

Bien à vous,

Isabelle