« Après les gestes barrières »

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11/04/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Après les gestes barrières - Crédit photo izart.fr
Après les gestes barrières – Crédit photo izart.fr

Après les gestes barrières rabâchés durant toute la période COVID et bien au-delà, j’ai l’impression que cela a induit en nous, femmes, une autre prise de conscience.

La notion de consentement s’est soudain manifestée parallèlement, comme une revendication très forte du mouvement féministe, liée à l’actualité.

En effet, la distenciation physique tant proclamée à cette époque, pour soi-disant faire barrage à la pandemie, eut une répercution secondaire spontanée et complètement imprévisible.

Alors, après les gestes barrières, les gestes frontières ?

Comme si être solidaires pour bloquer ensemble quelque chose de fantasmé avait soudain commué la pandémie en… un ennemi réel ?

Oui, bloquer l’ennemi dans ce cas-là, c’est bloquer celui qui, en chair et en os, porte atteinte à notre corps sans y avoir été convié, sans avoir recueilli ou reçu notre consentement.

Par extension, l’image virtuelle de la maladie a pris bel et bien pris corps dans la représentation physique d’un agresseur humain.

Éveillé/ébranlé par cette invective, l’inconscient collectif féminin a fait son chemin face à la violence que subissaient nos corps, agressés par l’absence de consentement.

Mon corps m’appartient, #NonC’estNon, A bas la pandémie patriarcale, #J’aiPasDitOui sont autant de slogans qui parlent d’eux-mêmes.

Nombre de femmes ont alors pris conscience de ces actes d’agression qui n’avaient, jusqu’alors jamais pu être nommés et encore moins exprimés.

Du coup, la population féminine a trop bien intégré le message de la menace extérieure qui guettait, diffusé jusqu’à saturation.

Alors voilà peut-être le réel bénéfice de la pseudo-lutte contre l’ennemi invisible et mondial, impossible à confondre et à saisir.

Les femmes, elles, savaient déjà où il était, bien réel et planqué dans un costume trois pièces.

Un train peut en cacher un autre, dit le proverbe, mais là pour le coup, c’est un ennemi qui peut en cacher un autre.

Bien à vous,

Isabelle