« Budapest c’est pas la France »

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01/10/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Budapest c’est pas la France.

Mais c’est quand même la plus grande ville et capitale de la Hongrie.

Ça aurait pu faire deux raisons pour ne pas (trop) se méfier de la dame qui tendait la main à ma voisine…

Effectivement, j’avais remarqué ce couple de personnes d’un certain âge assis en face de moi dans le métro lyonnais.

Signe distinctif, deux valises cabine rouges et un sac de toile sérigraphié Budapest qui laissait deviner leurs origines.

Alors qu’ils s’apprêtaient à descendre à la station Part-Dieu, la dame s’est alors avancé et a tendu… 3 tickets de métro à ma voisine, donc.

La jeune fille, visiblement troublée par cette main tendue, refusa dans un premier temps puis bafouilla en secouant la tête.

Je compris alors qu’ayant fini leur séjour lyonnais, cette dame puis son mari, offraient généreusement leurs derniers tickets de métro !

Ce que j’expliquai à la jeune fille qui m’expliqua qu’elle n’avait pas compris bla bla bla bla…

Elle finit par prendre ses 3 tickets alors que j’avais déjà remercié pour les miens et que le couple s’engageait sur le quai.

Je fus très étonnée que ma voisine, restée silencieuse durant tout le reste du voyage, m’adressât la parole en se levant.

Au revoir, je vous souhaite une excellente journée ! dit-elle en tournant les talons.

Ben voilà, bienvenue en France où la méfiance est de mise, une fois de plus…

Mais mes explications l’avaient peut-être faite réfléchir alors que le contact avec ces étrangers aurait pu rester sur un refus.

Mon petit sourire intérieur ne fut hélas que de courte durée.

Dans la ligne de métro suivante, une maman accompagnait ses deux enfants, de retour de l’école.

Et chacun piochait dans son étui de gâteau individuel, en plastique, lui-même extrait d’un paquet cartonné…

Dans le bus enfin, une petite fille âgée d’environ 7 ou 8 ans, et visiblement bien fatiguée, se jeta sur la première place assise.

Son papa, debout à ses côtés, tenait dans la main le joli cartable rose bonbon à l’effigie d’une quelconque héroïne de comics.

La petite fille, elle, serrait à deux mains une bouteille de coca à moitié entamée…

Bien à vous,

Isabelle