« Deux convois funéraires »

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30/12/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Deux convois funéraires - Crédit photo izart.fr
Deux convois funéraires – Crédit photo izart.fr

Chemin faisant, côté trafic routier j’ai croisé pas moins de deux convois funéraires ainsi que cinq moissonneuses batteuses jaune et vertes.

Le long de l’autoroute couraient des troupeaux de chèvres indisciplinées et les dépôts de granit exposaient de grandes dalles lisses et veinées à ciel ouvert.

Ça sentait agréablement bon la canne à sucre dans l’air tiède de l’après-midi et les vendeurs du délicieux jus sucré succédaient aux vendeurs de coco fraîches ou germées.

Beaucoup de jeunes enfants en uniforme rentraient de l’école à pied, courbés sous le poids de lourds cartables flanqués dans le dos.

Les écoles, autant publiques que privées promettaient un bel avenir aux jeunes, et le tableau du mérite, imprimé en format XXL affichait fièrement les résultats devant chaque établissement.

A un moment, sorti de la zone de travaux, le chauffeur fit une pointe à 100 km/h, ne s’inquiétant aucunement du signal qui annonçait la reprise de la déviation.

Mais il en était de même pour les nombreux bus et camions qui adoptaient tous l’Indian attitude au volant, don’t worry!

J’al peu à peu retrouvé le soleil et la chaleur du Sud de l’Inde, laissant la froide ville de Bangalore, perchée à 900 m d’altitude, contre 32 m au Matrimandir, point culminant d’Auroville.

Alors oui, j’ai bien dormi les deux premières nuits, mais avec mon gilet plus une couverture sur le drap.

Ensuite, j’ai esquivé le passage par Tiruvannamalai, désolée Monsieur le Chauffeur, mais je ne suis point touriste, et surtout je déteste les foules.

Merci quand même de m’avoir fait remarquer toutes ces personnes qui vendaient des sachets de poudres colorées le long de la route, à l’approche de Pongal.

J’ignorais que c’était une tradition locale ancestrale, dommage que maintenant ces poudres sont 100% d’origine chimique.

Enfin arrivée à bon port, non sans avoir auparavant croisé des grappes de touristes déambulant de toute part à Auroville, j’ai vite déballé mes deux sacs, dont l’un encore bien lourd.

Oui, c’est ça, j’avais offert toutes les récoltes de mon jardin à mes proches, croyant rentrer les mains quasiment vides.

C’était sans compter sur la pile de bouquins que, pour rendre service à une amie, je ramenais au Language Lab !

Bien à vous,

Isabelle