« Espérant que vous avez passé de joyeuses fêtes de Noël »

16/01/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Espérant que vous avez passé de joyeuses fêtes de Noël - Crédit photo izart.fr

Espérant que vous avez passé de joyeuses fêtes de Noël – Crédit photo izart.fr

« Chère Madame,

Je viens par ce courrier, vous présenter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, espérant que vous avez passé de joyeuses fêtes de Noël entourée de vos proches.

Pour ma part, ma mère, affaiblie par la maladie, et morte subitement ce 22 Décembre, à l’âge de 88 ans, nous n’avons guère eu le cœur à ces réjouissances, avec mes enfants.

En Septembre 2016, lorsque j’ai rendu visite à mon fils, vous aviez mis une chambre à ma disposition dans votre entreprise, ce dont je vous remercie vivement.

Suite au décès de ma mère, je n’ai pu m’empêcher de penser aux portraits de votre défunte mère ornant les murs de cette pièce, et ai eu envie de partager avec vous ma pensée.

Les messages de compassion accompagnant ces photographies n’ont pas manqué de rappeler à mon souvenir ce que j’ai pu ressentir face à la perte de ma propre mère.

J’imagine que vous aussi, avez donc connu et apprécié ce dévouement de mère.

D’ailleurs, même lorsque les enfants entrent dans l’âge adulte, la préoccupation première d’une mère n’est-elle pas encore et toujours de songer à leur bien-être ?

Ma mère était une femme pieuse, très, impliquée dans l’équipe paroissiale de son village, toujours soucieuse de pratiquer une foi vivante, dans le respect et le partage, d’une générosité sans borne à l’égard des plus petits et des plus pauvres.

Elle a laissé autour d’elle le souvenir d’une militante de première heure, engagée dans plusieurs associations, la JACF dans sa jeunesse, puis plus tard l’ACAT, Amnesty International, le Secours Catholique.

Sa pensée se résumerait à cette phrase « Si je ne vis pas ma foi, à quoi cela sert-il que j’aille prier dans une l’église ? »

Mon fils, aîné de ses petits enfants, pourrait vous parler en détail et avec éloge de tout le bonheur qu’il a connu auprès d’elle depuis son enfance, et des valeurs qu’elle lui a transmises.

Malheureusement, il n’a pu se rendre aux funérailles de sa grand-mère, distance et impératifs professionnels obligent, mais nous savons qu’il accompagnait la fratrie de tout cœur.

Il est vrai que, depuis sa arrivée au sein de votre entreprise à Pondicherry en Janvier 2016, nous n’avons eu guère l’occasion de le revoir, à vrai dire une seule fois.

Imaginez cette longue attente de neuf mois.

Ceci est d’autant plus pénible à vivre à distance, que sa situation professionnelle, financière et économique, comme celle de ses collègues de travail, s’avère de plus en plus inquiétante et précaire.

Salaires impayés se cumulent et ne manquent pas de m’inquiéter, même s’il l’évoque très peu pour ne pas alarmer la famille davantage.

Je me permets enfin, Madame, en ces circonstances, de vous souhaiter à l’aube de 2017, le meilleur qu’une mère espérerait pour ses enfants.

Qu’ils soient entourés des intentions et considérations les meilleures, que leur soient accordées compassion et confiance, qu’ils évoluent dans la générosité et le partage, qu’ils rencontrent surtout bienveillance et respect tout au long de leur chemin.

Bien cordialement,

(…) »

Bien à vous,

Isabelle