« Histoires de Gavatx et de Doryphore »

02/11/2017 Bonjour à toutes et tous,

Histoires de Gavatx et de Doryphore - Crédit photo izart.fr

Histoires de Gavatx et de Doryphore – Crédit photo izart.fr

« – Ah mon dieu, des pommes de terre vertes !
– ?
– Mais on ne les donne même pas à manger aux cochons !
– ??
– Elles sont pleines d’alcaloïdes !
– ???
– Et c’est très toxique !
– Bon alors je fais quoi là, je les jette ? »

Bon je ne les ai pas jetées finalement parce qu’autrement on n’aurait eu plus que du jambon et du fromage pour accompagner la raclette avec E. 🙁

Mais je me suis plongée sur le Net pour approfondir mes connaissances en matière de pommes de terre vertes pendant qu’elles cuisaient…

Et maintenant je sais que la solanine qui donne aux patates leur couleur verte peut endommager le système nerveux et le système digestif, donc à éviter.

Mais cette histoire de pommes de terre, ça m’en a rappelé une autre, celle des doryphores, hôtes très friands de cette denrée, mais pas que.

Doryphores, j’ai appris récemment que c’est aussi le surnom donné aux toulousain-e-s par leurs voisin-e-s des autres départements.

Apparemment le terme s’est généralisé dans nombreuses autres régions françaises, pour désigner l’étranger au département tout simplement, ou même le citadin débarquant à la campagne.

Expression elle-même empruntée à l’invasion massive des doryphores en France puis en Europe, probablement suite à une livraison des ces tubercules importés des Etats-Unis pour les troupes militaires.

Etranger également au pays, en l’occurrence l’occupant allemand qui, de son temps, dévorait… les pommes de terre locales, et fut affublé du même sobriquet !

Mais ce n’est pas fini, parce que les histoires de Gavatx et de Doryphores font toutes deux partie d’une tradition locale très populaire.

Selon qu’il est tiré de l’Occitan, Gavach, ou du Catalan Gavatx, prononcer [ga.ˈbaʃ], voilà un terme employé pour désigner les montagnard-e-s, et plus particulièrement l’étranger-ère venu-e du Nord !

Cette définition ravira sans doute celui qui, le premier, m’a baptisée de Gabatch, merci F. 🙂

Et je préciserai, pour finir, qu’une expression occitane Parlar coma un gavach espanhòl a subi quelques déformations par la suite, avec un gavach qui se serait muté en vache !

Bien à vous,

Isabelle