« J’aurais pu dire oui mais non »

26/10/2020 Bonjour à toutes et à tous,

J’aurais pu dire oui mais non.

J’aurais pu envisager de partir.

Parce que depuis peu, tous les visas pour l’Inde sont à nouveau autorisés.

Oui, c’est ça tous les visas, sauf… les visas touristiques ?

Mais comme mon dossier pour intégrer Auroville est prêt, j’aurais pu dire oui je pars, mon visa spécial en poche pour le retour.

Sauf que, lorsque je vois en France le couvre-feu persister et risquer de signer dès 19:00, voire s’étendre au week-end… mais non, je ne peux pas.

Si vous saviez comme je suis heureuse ici à mener ma petite vie !

Pas de masque hormis à l’épicerie, pas de contrainte horaire, pas d’horloge, pas de déplacement superflu, pas de voiture polluante, pas de trafic urbain.

Un e-vélo à charger tous les trois jours, deux lessives par semaine, le marché quotidien si besoin, le jardin à volonté et mes petits chemins à travers la forêt, what else ?

J’attends juste de pouvoir retourner chanter, parce que ça aussi c’est tombé du ciel, comme le reste, cadeau !

Et dire que je pourrais être en France, dans le froid, à regretter d’avoir quitté Auroville…

Au hasard, comme celles et ceux qui, pris de panique se sont engouffré·e·s dans des avions, au début du lockdown, pour reprendre au plus vite leurs vies tourbillonnantes.

Et dire que je n’aurais pu ne jamais passer ces merveilleux moments en Inde, l’année où tout s’est arrêté sur terre…

Ah… 2020… la reconnexion avec moi-même et avec la planète, à l’invitation de Mère

L’année où, dans ma vie, tout a basculé pour devenir soudain si limpide, simple, facile, évident, après des décennies à rassembler les pièces du puzzle.

Message reçu et mission accomplie sur terre, le voyage est ailleurs et autre.

Bon, sur ces bonnes paroles, m’en vais aller ramasser quelques racines et fleurs, histoire de composer ma tisane du soir et d’en semer demain au jardin.

On ne garde que les bonnes pratiques du vieux monde, hein !

Bien à vous,

Isabelle