« Je sais tout sur le yam et sur le bael »

Vous avez aimé :

10/07/2022 Bonjour à toutes et à tous,

On dit souvent que le hasard fait bien les choses.

Moi je pense plutôt que c’est la nature qui fait bien les choses, car depuis, grâce à elle, je sais tout sur le yam et sur le bael.

Alors voilà, l’année dernière, j’ai coupé un gros tubercule rond et brun en deux morceaux puis les ai plantés dans le jardin.

Et bien sûr, comme d’habitude j’ai oublié mon geste

Sauf qu’à la fin du mois de Juin, j’ai vu sortir de terre dans l’ancien carré de patates douces, une tige verte, drue et parée d’un toupet de feuilles très caractéristiques à son extrémité.

Armée de mon application préférée Pl@ntNet, j’ai pu identifier cette plante qui m’intriguait tant, une fois ses feuilles déroulées.

Voilà que le yam pointait son nez au moment précis qui lui convenait, puisque bientôt se furent deux tiges qui se dressèrent.

Son nom botanique est donc Amorphophallus Paeoniifolius, et pour rappel, il ne se mange pas cru, à cause des aiguilles d’oxalate de calcium que renferme sa chair.

Les tamouls l’appellent kaaraa karunai kizangu, ne me demandez pas pourquoi, mais tout ce que je peux dire c’est qu’il y a yam et yam !

Bref, je sais à présent, après avoir cuisiné les indiennes locales, que cette plante pousse et se récolte toute l’année.

Et qu’on l’arrache de terre pour consommer le tubercule une fois que toute la partie aérienne de la plante est morte.

Je sais, ce n’est pas sans rappeler les pommes de terre.

Ensuite, forte de cette nouvelle connaissance, j’ai demandé des précisions sur le bael que les fermiers d’Auroville venaient livrer à l’épicerie où j’officie.

Très difficile d’en consommer un de bonne qualité, surtout lorsqu’il n’y a aucun signe extérieur pour annoncer que le fruit est arrivé à maturité.

Alors pas compliqué, il suffit de déguster immédiatement un des fruits qui s’est spontanément détaché de l’arbre : il est mûr.

Mais attention, après il se transforme très vite et prend une saveur et une texture très désagréable.

Et puis mes recherches m’ont permis d’en savoir un peu plus sur cet arbre aux fruits délicieux et abondants, notamment pourquoi il n’était pas plus commercialisé localement.

Lorsque je découvris qu’il lui fallait une quinzaine d’années pour obtenir un plein rendement, je compris immédiatement.

Les commerces locaux lui préfèrent bien mieux le mozambie ou la pastèque qui pissent le jus, poussés artificiellement à l’eau en toute saison…

Bien à vous,

Isabelle

[dp_product id=1 domain=0]