« La team canine »

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11/02/2023 Bonjour à toutes et à tous,

La team canine - Crédit photo izart.fr
La team canine – Crédit photo izart.fr

La team canine a fait encore parler d’elle à l’épicerie communautaire, malgré le fait que nombre de ses membres ont du précipitamment quitter les lieux.

C’était leur team contre la team humaine, celle à l’origine du nourrissage, puisqu’il n’avait jamais été envisagé de transformer notre service en refuge pour chiens.

On ne compte à présent plus qu’une chienne resquilleuse avec le seul de ses chiots survivants sur une portée de trois, ainsi qu’une autre qui essaie de passer inaperçue.

Dommage pour elle, elle est aussi blanche que… le loup blanc.

Avec les chiens habitués des lieux, dont un récent rescapé baptisé Rantanplan, ainsi que le doyen de la maison, Pumkin, ça fait cinq bêtes nourris plus ou moins officiellement.

Bon, moi je ne caresse aucun d’entre eux, vu la couche de crasse sur le poil, plus les différentes plaques de croûtes et autres maladies de peau, sous le poil.

Autant vous dire qu’en prenant un peu des trois chiens de rue on arriverait presque à reconstituer un chien présentable.

Le pauvre Rantanplan n’a pas rendu l’âme malgré un pronostic vital engagé suite à une chute inexpliquée du haut des escaliers.

Après s’être déplacé assez longtemps de travers, un peu à la façon d’un crabe, il a chassé les démons qui devaient peupler sa tête en la secouant vigoureusement.

Et puis un jour, le calme est revenu dans son crâne.

Le truc fort déplaisant avec ce Rantanplan, c’est que si tu commences à le gratouiller, après il vient se coller à toi, j’aime pas vraiment.

Pumkin, le doyen donc, a de nombreuses années dans les pattes mais plus toutes ses dents de devant, c’est pour ça qu’il a toujours la langue bien pendue.

A part ça, il ne demande rien à personne, ne manifeste aucune émotion, si ce n’est qu’il remue de la queue quand on se croise, pur exemple de communication non verbale.

La chienne a été attirée par l’abondance de nourriture, au lieu d’être repoussée comme il était d’usage jusqu’à présent.

C’est comme cela qu’un jour elle s’est pointée avec trois chiots pendus aux mamelles, devant l’entrée du magasin…

Les demandes réitérées à la team humaine de cesser l’élevage canin n’ayant pas eu l’effet attendu, c’est sur un autre ton qu’elles ont été formulées.

Dans la théorie, les consignes semblaient avoir été comprises, mais dans la pratique, c’était encore en cours d’acquisition.

Ajoutez à ceci une team non chiffrée de chats régulièrement nourris.

A la cantine, fut un temps où les reliefs de repas offraient un ration de nourriture pour un chien et par jour, lequel s’en trouvait grandement satisfait, et nous aussi, zéro waste.

De plus, il défendait sa gamelle puisqu’il n’y avait pas de distribution gratuite de croquettes, donc personne d’autre n’empiétait sur son territoire.

On peut ainsi dire qu’on se rendait mutuellement service.

Nous partagions donc le même territoire qui n’était pas envahi par d’autres chiens venant roder autour de la clientèle et des fournisseurs dans l’espoir de chaparder quelque chose.

N’oublions pas, pour finir, les autres joies qu’offre la présence de la team canine : creuser des trous, déterrer les plantes, et accessoirement chier dans les jardins.

Bien à vous,

Isabelle