« Les joies du vélo sous la mousson »

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02/11/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Voilà que s’annoncent les joies du vélo sous la mousson indienne !

Alors que j’enfourchais mon vélo peu après le petit déjeuner, la sagesse me fit emprunter la route pavée plutôt que les chemins déjà bien boueux.

La météo de la journée n’annonçant aucune accalmie, c’est équipée de la cape de pluie, du casque, des gants et des lunettes que je m’élançais sous une pluie battante.

Malheureusement, mon panier de légumes n’était pas encore arrivé, sans doute à cause du temps, et j’attendis un bon moment, au sec, par chance !

Mais pas question d’enlever ni cape ni casque parce qu’après, et d’une le froid se fait sentir, et de deux, c’est un sacré bazar de se rhabiller…

Je repris donc la route après livraison, en calant du mieux possible oeufs, papaye, roquette et citrons dans le sac en plastique lui-même calé dans la caisse du vélo.

Inutile de vous dire que j’appréhendais déjà pour les oeufs, vu les ornières que je rencontrais à présent sur la route de terre.

Arrivée à l’atelier des e-bike, il me fallut 5 bonnes minutes pour me dévêtir, sortir mes sacs, décrocher ma caisse, et pendre ce qui éventuellement pouvait s’égoutter.

Faut pas rêver, quand il pleut comme ça, sans discontinuer nuit et jour, rien ne sèche !

Le mois dernier il m’avait été précisé que ce service prendrait plus de temps puisqu’il y avait deux réparations à effectuer sur mon vélo.

J’avais même rappelé ce détail dans les notes en prenant mon rendez-vous en ligne, une dizaine de jours auparavant.

La bonne nouvelle fut que 10 minutes après que mon vélo soit parti à l’atelier, un employé vint me prévenir que finalement, ça prendrait moins de temps de prévu.

Une façon détournée de m’annoncer qu’en fait une des pièces à changer n’était pas en stock… classique.

Qu’importe, vu la pluie j’attendrais sur place, n’ayant pas de corvée d’arrosage à faire au jardin, et ayant apporté de quoi m’occuper.

Voilà en quoi l’Inde m’a vraiment faite progresser.

J’ai appris la patience en acceptant que mon petit ego ne soit pas au centre de toutes les attentions, comportement très européen.

Ben oui, en Inde, 1,412 milliard d’habitants en 2022, on ne peut pas vraiment faire trop cas de sa petite personne au milieu de tout ce monde !

C’est plutôt une leçon d’humilité qui s’impose à nous et le comportement des indien·ne·s qui jamais ne s’énervent est exemplaire en cela.

Donc voilà, on s’adapte ou on en fait une maladie, on peut aussi se pourrir la vie.

Voire au pire on repart, c’est toujours possible, et en dernier lieu on pourrait aussi en crever sur place.

On a toujours le choix quoi qu’il en soit.

Bien à vous,

Isabelle

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