« On apprend aux filles à se forcer »
28/04/2025 Bonjour à toutes et à tous,
On apprend aux filles à se forcer à dire oui, ça fait partie de leur éducation depuis…
Depuis quand au juste, des décennies, des siècles, des millénaires ?
On apprend au filles à se forcer à être gentilles, ça fait aussi partie du kit pour leur éducation.
Il est de bon ton d’avoir des filles dociles, serviables, aimables, accueillantes.
Il est de bon ton d’avoir des garçons revêches, indépendants, ronchons, indisciplinés.
Alors après, les filles, dans leur vie d’adulte, elles continuent toujours à dire oui, pour être gentilles.
Elle disent oui pour répondre à une invitation, avant même d’avoir réfléchi au fait qu’elles pourraient décliner l’invitation.
Parce qu’on leur a inculqué qu’elles doivent faire plaisir aux autres, c’est important que ça passe avant même leur propre plaisir.
Elles disent oui pour répondre à des avances, avant même d’avoir réfléchi au fait qu’elles pourraient repousser des avances.
Parce que sinon immédiatement un sentiment de culpabilité les envahit, genre, et si l’homme en face de moi était triste parce que je lui ai dit non ?
Ce serait évidemment de ma faute et jamais de sa faute à lui garçon, homme, façonné sans reproche dès les origines.
Je suis une fille, une femme, je comprends, je console, je ne dois faire de peine sous aucun prétexte, amen, la voie est libre pour tout homme qui s’y aventure.
C’est fou comme on traîne ça, nous les femmes.
On traîne ça comme un boulet au pied, à la façon des forçats.
Pensées entravées, paroles entravées, déplacements entravés, émotions entravées, welcome dans l’univers des femmes.
Et c’est marrant, enfin presque, de voir comment les mecs s’engouffrent naturellement dans cette zone de non-droit, parce qu’à eux, tout est dû, tout est permis,
C’est bien connu que les mecs s’accaparent l’espace, tout l’espace par la parole, par leurs attitudes, par leurs comportements, car c’est ainsi qu’ils ont été éduqués.
La cour de récréation réquisitionnée pour le match de foot des garçons, c’est d’un classique…
Bien à vous,
Isabelle
