« On récolte ce qu’on a semé »

28/10/2020 Bonjour a toutes et a tous,

Je suis restée con devant le pot de fleurs, ma graine dans la main.

La coïncidence fit que je sortais d’une conversation bien à propos quelques minutes auparavant.

Discussion conclue par on récolte ce qu’on a semé, à propos de conflits de voisinage, dont nous nous tenons bien à distance…

A la suite de cette discussion, j’étais partie semer une graine de Mexican creeper, cette magnifique liane aux fleurs roses ou blanches dont les abeilles rafollent.

Toute la plante est comestible, fleurs, feuilles, graines et même les racines en cas de famine, jadis.

Nous avions donc fait notre cueillette de fleurs la veille avec L., pour les tisanes à venir.

Et aussi récolté beaucoup de graines à planter dans notre jardin partagé.

Ensuite, ça m’avait pris plus d’une heure à séparer les grappes de fleurs avant de les étaler pour les faire sécher.

Et comme il restait une graine parmi celles-ci, je pris idée d’aller la planter au fond de la petite impasse où je loge.

Mais arrivée devant le pot où un arbuste essaie, tant mal que bien de survivre, je découvris l’horreur.

La voisine du fond, celle-là même qui m’affirmait adorer les plantes ; encore une, avait commis un truc absolument abjecte.

Elle avait consciencieusement écrasé et jeté tout ses filtres de cigarettes à la surface du pot de fleurs.

Comment des gens, soi-disant éduqués, peuvent-ils commettre un acte avec si peu de conscience ?

Salir, polluer la nature, impunément, et bien pire encore, ici, à Auroville qui se veut un lieu de transformation…

Tout à coup, je me rappelais que cette même voisine de plaignait d’accumuler échecs sur échecs, que tout lui tombait dessus.

On récolte ce qu’on a semé me revint en écho.

Ah, que la croûte est épaisse, que le voile est opaque avant d’arriver à mettre de la conscience dans des actes.

Que de chemin avant de relier l’un à l’autre et se dire, je suis actrice et spectatrice d’un même tout.

La connexion des cellules est dans tout et liée à tout l’univers.

Ou pas.

Mon bonheur est interdépendant de celui que je propage.

Comment s’étonner alors de la vie qu’on reçoit en retour lorsqu’on commet agression, pollution, violence, destruction de toute chose ?

Bien à vous,

Isabelle