« Pas de pardon sans réparation »

Vous avez aimé :

22/09/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Pas de pardon sans réparation.

Aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai toujours inculqué ce principe à mes kids.

Primo, prendre en charge la personne lésée, lui venir en aide, là est vraiment l’urgence.

Secondo, une personne lésée ne peut pas se reconstruire s’il n’y a pas eu réparation.

Tertio, on ne peut invoquer de pardon que s’il y a eu préalablement réparation.

Penser victime avant de chercher à punir le coupable et lui arracher des excuses ou des aveux sous la menace, la punition ou les coups, zéro effet garanti, c’est contreproductif.

Je n’ai jamais pratiqué cela et ça m’a toujours révulsée d’en être témoin chez les autres.

Un peu comme quand votre véhicule a été endommagé par autrui, et bien la compagnie d’assurance estime le préjudice subi et vous verse des indemnités pour compenser les dégâts.

Elle se retourne ensuite contre l’autre compagnie d’assurance puis elles réglent ça entre elles, et ensuite récupére son dû.

Bien sûr, parce que vous aviez préalablement cotisé auprès d’une compagnie d’assurance me répondrez-vous.

Pour le bien de ma famille, je fonctionnais à l’identique.

A savoir que nous étions toutes et tous solidaires de la même compagnie d’assurance, c’est à dire la famille.

La famille c’était notre point d’ancrage, notre lieu ressource, notre nourriture quotidienne, le réconfort, le bien-être et l’amour assurés à chacun de ses membres quels que soient les gros coups.

On touche pas à ma famille.

Et si l’un ou l’autre venait, de par un acte, un manque ou autre réjouissance dont je n’ai heureusement aucun souvenir, à faire du tors à un membre de la communauté que nous formions, me faisant ainsi perdre inutilement un temps précieux profitable à tous pour régler cela, c’est auprès de la communauté qu’il réparait.

Ainsi c’était une matinée restituée à me seconder en cuisine, ou une corvée de repassage qui l’attendait.

Je préférais cela pour leur démontrer l’incidence de leurs comportements ego-centrés vis à vis de la communauté.

Et aussi pour éviter de nourrir les uns envers les autres le poison sournois du ressentiment ou de la revanche.

Les vieilles blessures tout comme les injustices de l’enfance sont dures à ravaler, j’en sais quelque chose.

Ainsi donc on réparait chez nous, après que la personne lésée eut été réconfortée.

Lorsque je proclamais à la maison qu’il est interdit de toucher à mes enfants – dur de trouver parade à ça en famille, hein – de la même façon, une agression scolaire envers l’un d’eux s’est traduite en conseil de discipline.

Tout le monde avait intégré le principe de la communauté qui protège chacun de ses membres, et c’est ensemble que nous avons pu grandir en toute bienveillance.

C’est vraiment très jeune qu’on peut apprendre à développer ce sens de la responsabilité de ses actes envers le collectif.

Dans une société d’adultes autonomes et responsables, l’ego n’a pas pris le dessus ni la considération de sa petite personne, un rêve qu’on aimerait réalité !

Bien à vous,

Isabelle

[dp_product id=1 domain=0]