« Pédaler dans la semoule »
08/06/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Pendant des semaines j’ai vraiment eu l’impression de pédaler dans la semoule, rien n’avançait, j’avais de la fatigue et une baisse générale d’énergie.
Alors dans ces cas-là , je me dis, tant qu’à faire, je vais glisser sur la semoule.
Je lâche prise, laissant faire les choses, spectatrice sans culpabilité du retard qui s’accumule.
D’expérience, je sais qu’après je vais remonter surfer sur le haut de la vague, quand l’énergie sera à nouveau au rendez-vous.
Et en rien de temps, j’arriverai à abattre tout le boulot accumulé.
Le corps a ses raisons que la raison ne connait point, dirais-je sans vouloir déformer les propos de Blaise Pascal, juste les accommoder à ma sauce.
Parce que bien souvent c’est le corps qui dit stop à toutes les injonctions que la raison voudrait lui imposer.
Il faudrait que… je devrais… je pourrais…
Ben des fois non, c’est mieux de mettre tout ces impératifs de côté et son corps au repos.
Parce que persister malgré la fatigue et le manque de sommeil c’est complètement improductif.
On a sans doute toutes et tous connu le coup de barre qui nous fait subitement plonger du nez sur l’écran ou le clavier.
Moins dangereux, me direz-vous, que de vivre la même détestable expérience au… volant d’un véhicule.
J’avais cette conversation avec l’un de mes proches, qui récemment avait mordu dans la poussière du bas-côté, s’étant malencontreusement assoupi sur l’autoroute.
La courte pause prise peu avant n’avait apparemment pas permis à son corps de récupérer suffisamment avant de reprendre la route.
Alors qu’il avait repris le volant confiant, pendant s’être suffisamment reposé, c’est sans prévenir que la fatigue lui est tombée dessus.
Ce fut sa dernière grande frayeur avant de s’arrêter pour de bon et dormir.
Il négligea complètement la course contre la montre pour rendre à l’heure cette satanée voiture de location, et tout s’arrangea fort heureusement.
Bien à vous,
Isabelle
