« Quand le taxi n’arrive pas à l’aéroport »

02/11/2018 Bonjour à toutes et à tous,
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Quand le taxi n'arrive pas à l'aéroport - Crédit photo izart.fr

Quand le taxi n’arrive pas à l’aéroport – Crédit photo izart.fr

J’attends un bus qui n’arrive pas, assise sur une chaise en plastique.

A mes côtés, est installé un monsieur qui recopie sur son cahier le livre des enseignements de son Baba.

Il est venu très gentiment m’offrir une tasse de thé en attendant dans la nuit noire grouillante de moustiques.

Dieu, je les avais oubliés ceux-là…

Par contre, la première chose que j’ai reconnue et dont je me suis protégée dans l’aéroport, c’est l’odeur de naphtaline 🙁

D’où l’intérêt d’avoir toujours mon foulard, réponse à celles et ceux qui me posent régulièrement la question…

Comme je m’inquiète pour la santé des indien·ne·s, J. me dit qu’ils ont tellement d’autres raisons de mourir prématurément en Inde.

Et tout d’abord à cause de la pollution, car dans la moiteur de l’air, ce sont les effluves de la circulation qui te prennent à la gorge juste après.

Donc depuis combien de temps attendons-nous ?

Trois heures apparemment…

Et oui, quand le taxi n’arrive pas à l’aéroport, malgré la réservation en ligne, tu as deux possibilités.

Car bien évidemment, pas de connexion à ce moment précis, trop facile !

La première, suivre n’importe lequel dans la centaine de chauffeurs qui t’abordent pour te proposer leurs services.

Et te faire conduire dans un hôtel en faisant confiance au hasard…

La deuxième, effectivement en suivre un au hasard mais en négociant le prix qu’il te propose.

Pour arriver presque au budget initialement prévu en vue de parcourir les trois heures de routes qui te séparent de ta destination.

Je me dis juste que seule je n’aurai pas fait la maligne 🙁

Ce fut notre option et nous nous croyions enfin tirés d’affaire, après un certain temps de tractations, mais…

A environ un quart d’heure de l’aéroport, notre chauffeur s’arrête.

Après avoir accosté en vain tout au long de la route d’autres collègues qui iraient en direction de Pondy,

Apparemment lui et son ami n’ont aucune intention de nous y emmener et proposent de nous déposer à la première centrale de bus rencontrée.

Soit.

De toutes façons à la vitesse où il roule, nous mettrons sans doute cinq à six heures pour y arriver…

Et puis pour garder notre optimisme, nous concluons qu’en bus cela nous reviendra environ cinq fois moins cher qu’en taxi.

Bon ok, il n’y a pas d’horaires affichés, mais ça j’aurai pu le parier en arrivant ici, incredible India  🙂

On sait juste qu’un bus va passer.

Assis à la même table que moi donc, le contrôleur psalmodie et se balance d’avant en arrière.

Tout en signant en rythme les feuilles de route des conducteurs qui font escale.

Aucune attente ne saurait être plus délicieuse…

Bien à vous,

Isabelle