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« Sexiste, moi ? Jamais ! »

21/11/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Sexiste, moi ? Jamais !

Sexiste, moi ? Jamais !

Sexiste, moi ? Jamais !

Ah, ça commence toujours par déraper comme ça, surtout quand celui qui s’en défend est pris en flagrant délit de sexisme avéré.

Ce jour-là donc, autour d’un petit pique-nique frugal mais très convivial, nous partagions toutes trois nos expériences de femmes de façon complètement impromptue.

Pêle-mêle, nous évoquions pour l’une son métier d’enseignante, pour l’autre sa vie de famille, et pour la troisième la pratique du chant choral.

Et puis, à l’évidence mues par la même conscience de ce que j’appellerai notre féminine attitude, la conversation convergea vers des faits qui nous avaient choquées ici ou là, dans nos expériences personnelles.

Vous savez, rien de bien méchant, une parenthèse de string en dentelle dans une réunion entre gens tout à fait respectables.

Ou un groupe de femmes mises à l’écart par leurs pairs de sexe masculin, dans un contexte culturel, professionnel ou sportif…

Bref, la liste est longue, rien à apprendre à celles qui sont nées de sexe féminin.

Notre pique-nique touchant à sa fin, nous trouvâmes excellente l’idée d’aller nous réchauffer autour d’un café.

Le cadre du bistrot était agréable, la tasse bien chaude autour de nos doigts engourdis, tout ce qui fallait pour conclure en vitesse cette courte pause à la mi-journée.

Mais alors que nous remontions les escaliers quatre à quatre pour ne pas nous mettre en retard, je fis répéter à notre amie tant j’avais cru mal comprendre ses paroles !

Ayant utilisé les toilettes hommes pour cause de toilettes femmes occupées, elle fut soudain prise de dégoût à la vue de l’urinoir, et nous de même en l’écoutant nous relater les faits.

J’ai tenu parole.

Ce soir, en rentrant, je suis allée sur mon compte TripAdvisor.

Mais cette fois-ci j’ai mis la plus mauvaise note de tous mes com et j’ai titré :

« J’émettrai un avis lorsque
J’émettrai un avis lorsque ceux qui prennent encore des zones du corps féminin pour « un endroit où se soulager de leurs déjections corporelles » (source Wiki) auront eu la délicatesse de retirer la bouche féminine qui fait office d’urinoir dans les toilettes hommes, merci pour vos mères, vos soeurs, vos femmes, vos filles… »

Et dans la petite salle noire, si petite et si noire, mais tellement rayonnante de la belle énergie de nos chants italiens, nous nous sommes reconnectées à notre vraie nature.

L. nous raconta qu’à 90 ans, le doyen de la fête de la Galina Grisa avait pris le loisir de retirer certains couplets de la longue, très longue chanson du mai, dont nous étions en train d’apprendre une variante.

Et aux protestations de ses pairs, qui cherchaient désespérément à répondre de leurs chants, il rétorqua simplement que les couplets sexistes n’étaient plus de ce temps !

Bien à vous,

Isabelle