« Sri Aurobindo’s 150th Birth Anniversary »

15/08/2021 Bonjour à toutes et à tous,

La veille de ce Sri Aurobindo‘s 150th Birth Anniversary, nous avions fait une dernière répétition, à la demande presque générale.

Mais après avoir repris le Om̐ d’introduction par 5 fois, il fallut se rendre à l’évidence, nous ne serion que 7, chef de choeur inclus…

Et un jour plus tôt, la pluie nous avait accueilli suffisamment violemment sur les gradins de l’amphithéâtre, pour toutes et tous nous faire nous replier au sec.

Autant vous dire que ce matin, arrivée à 4:00, j’avais tout mon équipement préparé depuis le 14 au soir.

Cape de pluie, couverture, boisson presque encore chaude, et sac plastique en cas d’urgence étaient soigneusement pliés dans mon sac en tissu.

Et puis le grand feu de l’aube, littéralement, dawn fire ; quelle subtilité, s’est mis à crépiter.

Pour le coup, nous étions aux premières loges avec le groupe qui avait travaillé le mantra de Sri Aurobindo à 3 voix.

Franchement, je ne pensais pas qu’une fois de plus ça allait soudain me prendre à la gorge, et par deux fois.

Non… continuer à chanter… ne pas me laisser gagner par l’émotion !

Ce n’était pas l’enregistrement précédent le mantra ; la voix nasillarde de Mère déjà fort âgée, qui en était la cause.

Parce qu’entre nous, et je ne suis pas là seule, mais désolée, je déteste cet enregistrement de voix…

Et toutes les fois je me demande s’ils ne vont pas trouver une bande ou Mère s’exprime sur un ton plus intime, enfin moins… solennel ?

Bref, c’était beau, la jeune femme au bansurî venait de finir son solo et nous entamions notre chant dans la nuit noire.

Je ne saurai si c’était le regard bienveillant de A. que j’ai croisé à ce moment-là ou l’harmonie de nos voix qui montait au milieu des chants d’oiseaux

Voilà, j’ai été surprise par l’énergie du lieu, même en vieille habituée que je commence à devenir, l’air de rien !

Après il y eut les retrouvailles avec les personnes que l’on reconnaissait de plus en plus distinctement avec l’aube qui se lève.

Et puis V. avec laquelle j’ai longuement conversé pour lui expliquer qu’en France, nos prénoms, blablabla… vous vous rappelez ?

Elle a apporté d’autres éléments à mes connaissances, m’expliquant par exemple qu’en Inde, en plus de la religion s’ajoutait le système de castes.

Et pour elle-même, née dans une des plus hautes castes, il lui était très dur de faire abstraction à son éducation, désireuse de ne léser personne…

Presque cinq heures plus tard, je regagnais ma chambre, où, après un petit déjeuner réconfortant, je m’écroulais de sommeil.

Je ne saurai dire si c’est l’émotion, la fatigue des jours précédents ou le tout conjugué, mais lorsque j’ouvris péniblement un oeil, le soleil était haut.

Mon téléphone affichait 11:30… des lustres que je n’avais pas dormi si tard !

Bien à vous,

Isabelle