« Un grand éclat rire dans la salle »

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16/10/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Soudain, il y eut un grand éclat de rire dans la salle, juste derrière moi.

Et là, malgré le sous-titrage en anglais, j’ai pensé que le jeune homme n’avait pas tout compris au film.

Ou à l’esprit du film, ou au sens de la dernière phrase… de toute évidence un truc avait dû lui échapper.

Possible aussi que ce film, A bout de souffle, qui vient de fêter il y peu ses 60 ans, dénote vis-à-vis des codes de la culture indienne et des nouvelles générations.

Emblématique de ce qu’on a appelé la Nouvelle Vague, ce cinéma venait rompre avec la tradition cinématographique et reste témoin des mœurs de l’époque.

Patriarcat français bien ancré dans le personnage endossé par Belmondo contre jeune américaine émancipée campée par Jean Seberg, le débat était déjà lancé.

Godard vient de casser sa pipe à 90 ans, et j’aurais aimé parler de ce réalisateur plus tôt et plus amplement.

Du coup, j’ai écouté en podcast sur France Culture toutes les archives le concernant pour patienter jusqu’au retour de mes collègues.

En effet, les personnes chargées de la programmation s’étant absentées pour quelques temps, ce sera partie remise pour une rétrospective.

J’avais suggéré, juste avant leur départ, qu’on fasse une fête du cinéma un dimanche, avec du Godard projeté non-stop, entrecoupé de pauses sandwichs et thé.

A bout de souffle à l’affiche cette semaine nous aura permis de patienter un peu, voire prendre de l’avance !

En attendant, faut quand même que je vous raconte à quel moment le jeune homme s’est esclaffé derrière moi, dans le noir.

Précisément lorsque les dernières paroles de Belmondo mourant ont été traduites, par une voix masculine, à Jean Seberg qui demandait leur signification.

Le Je suis vraiment dégueulasse s’est trouvé cyniquement transformé en Vous êtes vraiment dégueulasse

Bien à vous,

Isabelle

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