« Une maison vide »

09/01/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Il n’y a rien de plus vide… qu’une maison vide.

Tout un chacun le sait, la nature a HORREUR du vide.

Et il n’y a pas qu’elle !

Une amie me parlait hier du départ de son enfant unique.

Depuis, elle évoluait dans une seule des pièces de sa maison, et surtout elle ne poussait jamais la porte du grenier.

Il y a peu, malaise alors que je discutais avec un professionnel de la santé.

En effet, celui-ci a soudain pris conscience que sa femme et lui-même vivaient dans une grande maison avec trois chambres inoccupées.

Moi, ce que je n’aime pas dans les maisons vides, c’est de croiser les fantômes qui les hantent…

Que ce soient ceux des gens qui les ont quittées par choix, ou suite à une rupture, un décès.

Ben oui, ça me perturbe de les sentir évoluer autour de moi, même s’ils demeurent invisibles aux yeux du commun des mortels.

Il paraîtrait, selon des échos qui m’ont été rapportés, qu’accepter cela comme normal fait partie de la thérapie.

Ah ben désolée, on ne doit pas avoir recours aux mêmes concepts pour aller mieux…

Les fantômes, c’est un truc à radoter toute seule dans une maison vide, ça !

Bref, à midi trente ce jour, ce n’est pas un fantôme qui a poussé la porte de la maison, mais bien l’un de ses occupants intérimaires.

Plutôt guidé par la faim que par les bonnes odeurs, d’ailleurs, il n’y avait rien ni sur le feu ni dans le four !

Ah oui, les soirées entre potes, ça creuse.

Mais bon, arriver pour manger sans prévenir, c’est dangereux, car ce n’est plus la fête du frigo à présent.

« – Tiens, te voilà toi… Tu veux manger ? Mets donc le couvert, il y a quelques trucs à liquider au congel encore, je m’en occupe »

Ben oui, vide pour vide, je vide le frigo, le congel, les penderies et même les placards, au suivant !

Finalement j’en reviens à l’histoire de vivre à l’hôtel avec une valise, mon grand trip 😉

C’est tellement bon pour le moral de pouvoir lâcher, lâcher, et se séparer de tous ces petits riens qui nous encombrent la vie à la longue…

Il y a un monsieur qui a bien compris, lui, par contre, qu’il n’emmènerait rien dans le cercueil.

Chez son notaire, il a déposé un testament qui mentionnait un leg de 300000€ à la CPAM du Var !

Dont acte, mais 3 ans d’enquête après son décès tout de même, pour trouver de potentiels héritiers.

C’est le compte en banque qui a fait le vide pour le coup !

Bien à vous,

Isabelle