« Une soirée à toutes épreuves »

09/07/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Une soirée à toutes épreuves - Crédit photo izart.fr

Une soirée à toutes épreuves – Crédit photo izart.fr

Une soirée à toutes épreuves a mis nos nerfs… à l’épreuve, avec cette forte chaleur d’été.

Confiné-e-s que nous étions, sous le sarcophage bétonné de l’église reconstruite après guerre, mais sans vraiment égaler la fraîcheur dont bénéficient ces lieux généralement.

Ni apporter à nos fesses la douceur qu’elles auraient mérité pour savourer sans douleur ce long programme musical, et que dire du tranchant du banc qui nous blessait les os à mi-hauteur de dos…

Mais, bon, il est commun à de nombreuses religions que plaisir de chair ne rime pas avec plaisir de chaire.

Nous étions donc toutes et tous assis-e-s bien collé-e-s à nos bancs dans la moiteur et l’obscurité, en attendant le début du programme, avec trois candidat-e-s en lice, pour ce 9ème concours international de piano de Lyon.

Oui, je précise candidat-e-s, car il y avait une jeune femme et deux jeunes hommes 🙂

Et, merci pour elle, car, à la fin du concours quand on nous a annoncé le nom DU LAURÉAT, tout le monde a bien compris qu’elle avait été évincée de la première place 🙁

Détail sexiste que l’on relève également dans l’édito de Laurent Wauquiez, lorsqu’il écrit QUE LES MEILLEURS GAGNENT !

Allez, moins deux points dans la copie, je vais vous apprendre à respecter votre prochaine, moi !

Enfin, Mr Wauquiez, pendant que je vous tiens, dîtes-donc, pour la prochaine édition, pourriez pas essayer d’avoir l’Auditorium de Lyon ou autre lieu adéquat pour accueillir un orchestre symphonique ?

Parce que c’est vraiment dommage être obligé-e-s de se boucher les oreilles quand l’orchestre joue, sous peine de perforation des tympans

Vous savez, l’acoustique d’une salle, c’est important pour écouter de la musique 🙂

Ceci dit, avec les bruits de scratch que j’entendais dans mon dos, avant de constater en me retournant qu’il s’agissait d’un éventail à main cliquetant comme un ventilateur, c’était déjà pas facile de se concentrer sur la musique.

Et je ne vous parle pas de la voisine de devant, la soixantaine bien engagée, dont chaque message, sur le téléphone, posé sur le banc face à notre regard, s’affichait dans une lueur intempestive.

C’est vrai aussi que nous manquions de lumière, mais cette brave dame avait trouvé une parade ingénieuse en utilisant le flash de son téléphone pour parcourir le programme papier…

Mais bon, j’ai aussi bien ri, lorsque le mien – de programme – a glissé contre la cuisse de mon voisin, un jeune homme dans la moyenne d’âge de mes kids, on va dire.

Et qu’il m’a soufflé dans un sourire je suis déjà pris 🙂

Quant au papi qui s’est levé à notre droite, en agitant frénétiquement les bras façon marshaller pour signaler qu’on n’entendait rien, ben… il n’a jamais pu se faire entendre !

Mais c’était pas vraiment indispensable qu’on entende distinctement la liste des sponsors égrenés un à un au micro, Eiffage, Crédit Mutuel, Ibis, RCF, Le Progrès…

Allez une petite dernière pour rire, parce que lorsque tous les membres du jury se sont présentés face à nous – oui, que des hommes – nous avons aussi bien gloussé.

Ça dénotait tellement avec leur portrait en médaillon sur le programme papier qu’on nous avait distribué 🙁

Que des têtes de jeunes premiers sur la photo, digne d’un casting pour Meetic !…

Bien à vous,

Isabelle