« 7 heures de bus plus tard »

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16/03/2024 Bonjour à toutes et à tous,

7 heures de bus plus tard - Crédit photo izart.fr
7 heures de bus plus tard – Crédit photo izart.fr

7 heures de bus plus tard, j’aspirais quand même à avoir une vraie plage de sommeil la nuit suivante, et pour cause.

Partie aux environs de 22:00, la première surprise fut de constater que la couchette était située en bout de bus.

Ensuite, il fallut inverser les couchages car ils étaient disposés dos à la route, et moi, même allongée, je préfère être dans le sens de la marche.

Ceci me valut une autre désagréable surprise, car à taton dans la nuit, je découvris soudain que le matelas plein du sable des pieds de l’ancien passager.

Certes, me direz-vous, ce ne fut pas pire que de dormir en compagnie d’un ronfleur et de surcroît péteur, individu…

Je passais donc la majeure partie de ma nuit à vaporiser la cabine de spray anti moustique, le seul truc que j’avais sous la main pour désodoriser l’atmosphère confinée.

En effet, le sas de climatisation étant dépourvu de fermeture, il avait fallu bourrer dans l’orifice une serviette pour éviter de mourir congelée durant la nuit.

Ajoutez à cela la vue et l’odeur qui s’ensuivit immédiatement lorsque je découvris, sous mon nez, les chaussettes du voisin du dessus qui grimpait à l’échelle pour regagner sa couchette.

Ensuite, juste après avoir quitté Pondy, c’est la police qui perturba le sommeil de tous les passagers pour checker les bagages à la recherche d’alcool, changement d’état oblige.

J’eus cependant un moment de panique, bien que ne transportant pas d’alcool, car ma gourde étant remplie d’une tisane dont l’odeur aurait pu prêter à confusion.

En effet, c’était de…l’anis étoilé, épice de base du pastis, mais fort heureusement, ce dernier est inconnu en Inde !

Quant à ce que je croyais être le franchissement de tranchées liées à des travaux qui parfois me faisaient décoller de presque 10 cm de ma couchette, je me trompais bien.

De ces chocs intempestifs répétés une bonne douzaine de fois durant le trajet, j’en appris plus de mes covoyageurs du moment, tout aussi dépités que moi après cette mauvaise nuit.

C’était bien des ralentisseurs disposés en travers de la route et franchis à toute allure par le chauffeur du bus, lequel ne prenait même pas la peine de freiner à leur approche…

Je finirai la liste des désagréments du voyage avec les coups de freins inopinés, justement.

Heureusement que j’étais allongée dans le sens de la marche, sinon je me serais fracassée le crâne contre la cloison à maintes reprises.

Heureusement, cela ne dura que 7 heures et il y eut même une pause pipi, un rêve en plein cauchemar…

Bien à vous,

Isabelle