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« Ce jour-là Jeanne Hachette m’attendait »

03/12/2012 Bonjour à toutes et à tous, 

Ce jour-là Jeanne Hachette m’attendait, stoïque parmi les autres invité·e·s.

Elle était là dans son coin, prête à brandir sa hache pour défendre la noble cause.

Je lui ai dit Salut Jeanne et en quelques mots elle m’a raconté sa vie.

Immédiatement j’ai su que j’allais être en bonne compagnie pour passer au festin.

Les mets, succulents, se succédaient au son des musiciens, chanteuses et chanteurs qui ravissaient nos oreilles de moultes mélodies.

La conteuse nous a fait rire et presque pleurer, notamment avec la place des dames jadis.

Soit devant le feu de la forge soit au milieu du bûcher…

Et puis elle a rassasié notre curiosité avec l’histoire des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.

Du latin peregrinus : voyageur venu de loin, étranger puis exotique.

Les connaissez-vous ces étrangers qui vont de pèlerinages en pèlerinages effectuer de nombreuses pérégrinations ?

Oui, des aller et venues, des déplacements nombreux et incessants, du latin peregrinatio : voyage à l’étranger.

Certes, de là à se rendre à San Pellegrino… il n’y a qu’un pas !

C’est en outre la forme italienne du prénom masculin Peregrinus, ramené à Peregrine, le voyageur.

Et même vocable en Angleterre car on parle bien du peregrine falcon, autrement dit du faucon pélerin !

Qui se souvient du merveilleux livre de Nicholas Evans paru en 1997 « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux »*?

Et bien, Pilgrim, le cheval de Grace, signifie Pélerin en français.

Ensuite Jeanne, ravie à l’issue de ces festivités, a pris congé de toutes ces gens instruites et devisant des usages médiévaux.

Et a donc repris son cheval pour rentrer à Beauvais. 

Peu après, armée d’une hache et entourée de femmes armées à son exemple, elle repoussera des assaillants arrivant en ville.

Et par là-même, l’avancée des hommes de Charles le Téméraire qui envahissaient la France 🙂

Non mais !

Légende ou pas, en tous cas, j’étais en bonne compagnie.

Bien meilleure encore quand elle me confia, in fine, qu’elle était devenue le pendant laïque de l’autre Jeanne.

Ben oui, la Pucelle…

Bien à vous,

Isabelle

  • j’ai bien écrit le LIVRE, ne me parlez pas de cette horreur de film 🙁