« C’est trop roots ici »

Vous avez aimé :

13/09/2023 Bonjour à toutes et à tous,

C'est trop roots ici - Crédit photo izart.fr
C’est trop roots ici – Crédit photo izart.fr

C’est trop roots ici, qu’il me dit, je pourrais pas.

Comment ça c’est trop roots ? que je me suis étonnée avec un sourire…

Bon il paraît que les WC avec l’abattant qui navigue c’est pas top pour poser confortablement son séant.

Voilà, le mot est lâché, confort !

Certes, le sol se désagrège lentement mais sûrement sous nos pas et l’eau goutte du plafond par deux endroits en cas de pluie.

Certes aussi, la mazzanine est invivable de jour comme de nuit tant la chaleur y est écrasante.

Certes encore, les toiles d’araignées pullulent contre la baie vitrée perchée à plus de cinq mètres du sol.

Mais voilà, tout cela m’est bien égal, j’ai un toit, un lit et un couvert donc tout va bien, what else ?

Maintenant, il faudra que je l’emmène voir d’autres habitations un peu plus élaborées que ce projet architectural expérimental.

Sinon il va croire que toute la ville a été bâtie à l’identique.

Par contre, ça n’a pas échappé à son regard que de partout c’est ultra bétonné.

Et oui, dans les années 70 le béton coulait à flot sur la planète, y compris à Auroville, en Inde.

A présent, ça craque, ça se fissure, ça se dégarnit de partout, faute de maintenance régulière des ouvrages et de vétusté des matériaux.

Ses commentaires me font doucement rigoler quand même.

Parce qu’une de mes grands-mères raconte avoir vu arriver l’électricité dans sa ferme.

Et l’autre a vu passer deux automobiles, dans la semaine, sur la route de Bordeaux, tout un exploit !

Alors tout est relatif, parce qu’il a fallu attendre la génération de mes parents pour acheter un jour un divan rouge en skaï.

Tout comme de laver le linge à la main, dans la buanderie jusqu’à l’arrivée de la machine à laver dans la cuisine.

Pour finir l’histoire à propos des toilettes, chez mes grands-parents paternels on allait au cuvier s’essuyer le derrière avec du papier journal.

Quant à la famille maternelle, c’était également à l’extérieur de la maison, au four, qu’on allait poser ses fesses sur un caisson en bois.

Une fois plein, le contenu de la caisse était au final épendu dans les champs, simple retour des choses.

Bien à vous,

Isabelle