« Défi relevé avec brio »

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12/08/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Défi relevé avec brio - Crédit photo izart.fr
Défi relevé avec brio – Crédit photo izart.fr

Défi relevé avec brio, et franchement, je ne pensais pas qu’on s’en sortirait si bien.

D’abord, aucune information n’avait circulé pour annoncer l’événement, si ce n’est le bouche à oreille et le téléphone indien qui a aussi une solide réputation.

Parce qu’à la base, rien n’aurait du se passer comme cela.

Si la personne qui avait pris l’initiative d’organiser la journée portes ouvertes à la déchetterie d’Auroville n’avait pas planté la team peu de temps après que se soit formée l’équipe.

Si d’autres personnes de l’équipe n’avaient pas aussi subitement décidé de quitter le pays à leur tour…

Si d’autres personnes encore n’avaient pas limité leur aide à une matinée…

Si les réseaux sociaux avaient été utilisés pour communiquer au sujet de l’événement…

Si des affiches avaient été imprimées et prêtes à distribuer au moins une semaine et non pas deux jours avant l’événement…

L’accumulation de contretemps imprévisibles et ingérables nous ont donc mis au défi de nous poser la question aux deux-tiers du projet, qu’est-ce qu’on fait ?

Y’avait pas cinquante solutions, on arrête tout ou on poursuit ?

Alors on a improvisé une réunion de crise avec les personnes présentes, suite au message nous annonçant le départ de l’initiatrice du projet.

On ne pouvait pas laisser tomber tout le travail déjà entrepris, alors unanimement on a décidé de poursuivre l’initiative.

Par contre, j’ai posé un ultimatum au moment de définir la date des festivités, après le 15 Août je n’étais plus disponible.

Bien sûr que je n’étais indispensable à rien ni à personne, sauf que j’étais la seule de la team à avoir animé la première édition, il y a trois ans.

En plus de la personne gérant déjà les lieux à l’époque mais pas l’événement, alors ça ne faisait pas grand monde.

Surtout qu’on avait été un peu dépassé par les événements, et pour cause en pleine période COVID, avec une affluence record de personnes confinées à Auroville, à ce moment-là.

L’un comme l’autre nous ne voulions surtout pas renouveler l’expérience qui avait été certes un succès, mais aussi une source de stress énorme dont nous nous serions bien passée.

Alors cette année, lorsqu’une bonne âme, enchantée par cette seconde initiative a suggéré de renouveler l’opération tous les mois, j’avoue qu’on n’a pas été plus emballé…

Ou alors si, à condition qu’une équipe de bénévoles se constitue et gère l’événement de A à Z.

Bon, la bonne nouvelle du jour, c’est que quasiment tous nos contacts informés ont répondu présent, et pas n’importe lesquels, merci à eux.

J’ai ainsi pu faire prendre la voie de l’upcycling à des centaines de sahariennes, chemises et pantalons militaires kaki, neufs et encore emballés pour certains.

Ils avaient atterri à la déchetterie suite au don d’une école militaire, rien que ça…

Idem pour nombre d’articles propres et en bon état que nous avions sélectionnés et qui n’avaient pas trouvé preneur, ils ont trouvé preneuse !

J’ai expliqué à une amie, professionnelle du textile, que tout ce qui ne serait pas immédiatement emmené finirait au… refuge pour chiens.

En effet, nous apprenions le jour-même que, contrairement à nos prévisions, aucun des vêtements restant ne pourrait être acheminé vers la boutique de seconde main d’Auroville.

Les locaux bien trop exigus ne leur permettaient pas d’exposer davantage d’articles.

Heureusement, nous avons sauvé tout ce qui pouvait l’être en vue d’une réutilisation et c’est bien la plus grande des satisfactions.

Paradoxe de constater qu’à Auroville, aussi bien à la déchetterie qu’au magasin de seconde main, on croule sous l’abondance

L’ultime satisfaction fut de déplier nos petits paquets individuels et chauds, en début d’après-midi, pour déguster une exquise portion de chicken biryani offert par la maison !

Bien à vous,

Isabelle