« Scène de crime dans la cuisine »

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11/08/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Scène de crime dans la cuisine - Crédit photo izart.fr
Scène de crime dans la cuisine – Crédit photo izart.fr

Cet après-midi-là, j’ai eu droit à une scène de crime dans la cuisine.

J’étais prête à tout sauf à cela, surtout en rentrant bien crevée du travail, vers 15:00.

Là, je vous assure qu’à ce moment-là, je n’ai qu’une envie, me laver, manger et me poser une paire d’heures.

Manque de bol, j’ai passé plus de temps en cuisine que prévu.

J’avais d’abord mis de l’eau dans la bouilloire pour réchauffer mon plat de dal cuisiné la veille, pas de temps perdu pendant la douche.

Mon envie était de l’allonger avec de la sauce tomate, puisque je n’en avais pas mis lors de la préparation.

En effet, la sauce fraîche fait cruellement défaut depuis deux semaines dans les frigos de l’épicerie, parce que le prix de la tomate a quasiment triplé.

Ce coup-là j’ai craqué et suis allée me chercher en rayon une petite boîte de concentré de tomate Made in Italia, un luxe que je ne me suis même jamais offert ici, en Inde.a

J’ai donc posé mon plat au bain-marie tandis que quatre tranches de pain doraient sagement côte à côte dans le grille-pain.

Luxe pour luxe, parce que je le vaux bien de temps en temps, j’avais acheté un petit fromage au poivre, de production locale, je vous rassure, point de grandes folies non plus !

Avec un bol de concombre à la chinoise en entrée, mon plat de dal et ses tartines de fromage à la suite, je ne pouvais pas rêver de mieux.

Lavée, séchée, habillée, j’ai enfin pu poser sur mon set de table, une assiette, une cuillère et un quart en métal.

Les concombres ont ouvert le bal, suivis de deux tranches de melon super bon, et ensuite je suis allée prendre des nouvelles de mon dal.

La boîte de concentré de tomate en main, j’ai fait basculer le petit anneau sur le dessus du couvercle d’un coup de pouce, et hop !

Faut dire que l’ouverture facile de l’emballage a également contribué à orienter ma préférence pour cette marque, même si j’ai un peu fait le tri parmi les boîtes disponibles.

En effet, je ne dispose pas d’ouvre-boîte à la maison qui n’est pas ma maison.

Le couvercle a fait un certain pschitt, et à ce moment-là, horreur, j’ai réalisé que la cuisine était crépie de sauce tomate !

Personne n’a été épargné par l’explosion, ni le carrelage, ni le grille-pain, ni les torchons, ni la bouilloire, personne je vous dis.

Vous savez quoi ?

Je me suis assise devant mon assiette, stoïque, et j’ai commencé à prendre mon repas, quoi qu’il en soit.

On verrait bien après pour effacer les traces du crime.

Bien à vous,

Isabelle