« Derrière les murs, bat le coeur de la ville »

14/04/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Derrière les murs, bat le coeur de la ville - Crédit photo izart.fr

Derrière les murs, bat le coeur de la ville – Crédit photo izart.fr

Le temps était magnifique à Lyon aujourd’hui, les gens flânaient dans la presqu’île, ravis de retrouver le soleil, et nombreux étaient ceux qui se prélassaient en terrasse Rue Grenette.

Au même endroit, Fabrice et Stéphane, nous décrivaient ce lieu comme étant celui des supplices publics, gravures d’époques à l’appui, illustrant parfaitement le sort réservé aux condamnés à mort….

Il paraît que l’empoisonneur présumé du Dauphin François III, le comte Sebastiano de Montecuculli, jugé coupable, fut ici écartelé, sur ordre et sous les yeux de François Ier ; père du défunt, et de la Cour.

Le pire restait à entendre lorsque nous apprîmes que les quartiers de son corps furent pendus aux quatre portes de la ville.

Nous étions loin d’imaginer de telles horreurs possibles, surtout que nous venions de quitter la Place des Terreaux, autre lieu où trônait le gibet.

Voyage dans le temps riche en anecdotes, où les cimetières ceints de murs entouraient les églises d’une odeur insoutenable. Les boucheries, quant à elles, installées près des cours d’eau pour évacuer directement les déchets, recevaient la viande sur pied avant de procéder à l’abattage puis au découpage au même endroit, comme sur l’actuelle Place de la République.

Heureusement, Fabrice et Stéphane qui animaient en binôme cette Balade urbaine proposée par le Musée Gadagne, avaient d’autres aspects plus réjouissants à nous faire découvrir au sujet de Lyon 1700.

Ainsi, Rue Mercière, il nous fut possible de découvrir les façades d’immeubles d’époque en 3D, grâce à l’utilisation d’une application qui restituait simultanément une panoramique des lieux en version 18 ème siècle.

Expérience extraordinaire que ce changement de décor alors que défilent sur l’Ipad des rues étroites aux maisons basses, façades éclairées de fenêtres à meneaux, habillées de papier huilé, ailleurs nous observons les voûtes hélas tronquées de magasins réaffectés, où les galeries des cours intérieures, vestiges de la vie d’autrefois.

Partant de la cité médiévale, plus précisément du fossé des Terreaux, pour rejoindre l’Hôtel Dieu, c’est toujours avec plaisir qu’on écoute le témoignage des murs de la ville.

A travers un duo de passionnés, surtout lorsque le parcours est éclairé par tant de détails et de précision, c’est toute l’histoire ancienne de la ville qui ressurgit et nous aide à comprendre comment son visage a évolué au fil des siècles.

Bien à vous,

Isabelle