« En mode consommation »

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28/02/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Agir en mode consommation, voilà ce qui revient hélas trop souvent dans la majorité des modes de vie.

Auroville n’échappe pas à la règle.

Pour certaines personnes, ça fait même plusieurs décennies que c’est ancré en elles.

Bienvenue dans le monde de celles et ceux qui n’ont pas encore adopté ou amorcé le mode réduction en tout genre dans leur vie quotidienne.

Réduction des trajets, réduction des transports, réduction des besoins, réduction des déchets, réduction des consommations… tiens, nous y voilà.

A Auroville on débarque donc comme on est.

Tiens, ça me rappelle le slogan d’un clown champion de la malbouffe

Soit on consomme peu et on est économe en tout, soit on ne se prive de rien et on consomme à tout crin.

Schéma globalement binaire qui va irrémédiablement se reproduire, pire, se décliner à toutes les sauces.

Et ce n’est pas l’offre qui manque ici pour consommer, en pleine période touristique.

Workshops, cours, spectacles, rencontres, conférences, visites, soins, thérapies, tout est bon pour… courir de partout et forcément consommer.

On expérimente une heure de ceci ici, on teste un atelier de cela par là, on déguste un cours d’autre chose ailleurs, le tout bien sûr sans engagement.

Consommatrices et consommateurs du monde entier, votre place n’est peut-être pas ici.

Enfin, ça va être dur, autant vous en informer de suite, car ce n’est pas le lieu qui s’y prête pour évoluer.

Parce qu’à force de vous éparpiller de partout, vous allez perdre, temps, énergie et emmagasiner stress et fatigue.

Elles grouillent de partout ces personnes qui butinent de droite et de gauche, en bonnes consommatrices.

Et de s’arrêter de ci de là, le temps de perturber un exercice, une leçon, une pratique collectives.

Dieu sait pourtant qu’il en est proposé des stages d’enracinement, d’ancrage, d’efficacité, sans oublier de développement personnel.

Alors oui à tout cela, si et uniquement si cela profite, ou profitera, à la communauté en retour.

Chiche, comme le suggère quelqu’une en commentaire, on fait les comptes, histoire de savoir quoi profite à qui et qui profite de quoi ?

Ben non, ça ne fera pas, parce que premièrement l’expérience d’Auroville est intime et riche d’un enseignement unique, propre à elle seule.

Et que deuxièmement, chacune et chacun, grâce à son libre arbitre, est à la fois juge et partie de ses actes, doublement complexe !

Bien à vous,

Isabelle