« Enfin des bonnes nouvelles ! »

 

TNP Villeurbanne

TNP Villeurbanne

25/10/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Ça y est, aujourd’hui vendredi,  je vais enfin sortir du marasme dans lequel je suis plongée depuis deux jours.

Ben oui, depuis que j’ai mis les pieds à La Sucrière pour La Biennale d’Art à Lyon…

Heureusement que j’avais pu assister à un puissant spectacle la veille au TNP de Villeurbanne (69), j’étais en quelque sorte, un peu…immunisée !

Dans une mise en scène de Christian Schiaretti, c’est « Une saison au Congo » d’Aimé Césaire qui était à l’affiche ce mardi-là, et quelle affiche !

La première surprise est arrivée avec la quarantaine d’artistes sur scène, pratiquement tous africains ou d’origine africaine.

Une pièce qui commence fort, très fort, rythmée par un orchestre en écho, avec une chanteuse à la voix délicieusement suave…

Je crois bien que j’ai entendu lors de l’introduction de la pièce, qu’il s’agissait de la 26ème représentation.

Ouf ! Aimé Césaire est toujours parmi nous, relayé magnifiquement par la voix de Marc Zinga dans le rôle de Patrice Lumumba.

Un théâtre vivant, expressif qui tient le public en haleine durant 2:30, tant le geste est juste et la parole convaincante.

Comment Congo va t-il sortir du colonialisme belge, et à quel prix ?

Une saison au Congo

Une saison au Congo

Au prix des larmes et du sang, des alliances et des trahisons, les illusions et les espoirs vont naître et puis mourir aussi.

La liberté, elle, n’a pas de prix, sa quête est sans limite.

Les boubous traditionnels colorés côtoient les jupes fendues et les costumes 3 pièces, les règles, posées par la société belge, flirtent avec les idées nouvelles de l’Indépendance, la musique tangue entre chachacha et répertoire local, le métissage des gens et des idées se met péniblement en route dans cette vaste fresque humaine.

Merveilleusement interprétées et mises en scène, les idées révolutionnaires d’Aimé Césaire prennent ici tout leur sens et leur pouvoir.

J’habite une blessure sacrée

J’habite des ancêtres imaginaires

J’habite un vouloir obscur

J’habite un long silence

J’habite une soif irrémédiable…

Calendrier Lagunaire, Aimé Césaire

Bien à vous,

Isabelle