« Enfin la réussite après une série de loupés »

23/08/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Ça fait toujours plaisir quand arrive enfin la réussite après une série de loupés…

Ce jour-là, tout avait déjà démarré avec une histoire de champignons, je vous ai déjà raconté hier.

Et j’avais donc pris du retard dans mon timing, oui, ça j’aime pas de bon matin…

Ensuite j’eus la bonne idée de contacter ce même jour un thérapeute pour enfin prendre soin de mon coude qui me faisait toujours souffrir.

Certes ça ne datait pas d’hier cet accident mais il fallait que je trouve la bonne personne au bon moment… et ça venait d’arriver !

Sauf que cette brave personne me donnait rendez-vous dans moins d’une heure.

Et que dans mon programme de la matinée, je devais encore aller chercher le panier d’AMAP.

Comment goupiller le tout alors que je ne me déplace qu’en vélo, électrique certes, mais forcément moins rapide qu’une voiture ou une moto ?

Certaine que L. saurait répondre à ma question, j’attendis en vain sa réponse, elle n’était apparemment pas disponible.

Par retour de message (bref) je répondis donc poliment au thérapeute qu’il m’était impossible de me rendre au rendez-vous à cet horaire.

Mais entre-temps L. me répondit que c’était jouable en partant de suite, et en prenang mon panier au retour.

J’envoyais donc un second message en cata pour annuler le premier et confirmer le rendez-vous du jour…

Mais alors que je me dirigeais vers mon vélo, soudain je réalisais que je n’avais ni adresse, ni espèces sur moi ?

Re-communication avec L. qui me donna approximativement le prix pratiqué ainsi que la photo d’un plan très très très schématique.

Je partis enfin à toute vitesse jusqu’au village voisin, avant de m’engouffrer ensuite sur le chemin de terre d’une communauté, à la recherche d’un… portail bleu !

Tout en pédalant de plus belle, je détaillais les propriétés et les portails qui défilaient, quand soudain j’en vis enfin un grand bleu.

Je rentrais alors dans la cour, à l’indienne, et appelais quelqu’un, ayant posé mon vélo près de la voiture garée sur le parking.

Doublement pas de bol, ce n’était pas le bon endroit et l’occupante était incapable de me renseigner.

Je repartis donc sur le chemin et arrivais enfin au bout, dans une impasse.

Toujours à l’indienne, je rentrais au hasard dans une propriété, où par chance, un monsieur venait de rentrer à moto.

J’étais juste allée deux maisons trop loin !

Bon, en Inde, c’est pas la peine d’essayer de parler de chiropracteur mieux vaut dire doctor, et là on te comprend tout de suite ?

Comme devant presque toute maison, il n’y avait ni nom sur le portail bleu, ni boîte aux lettres, ni serrure, j’ai donc fait comme chez moi.

Quand je vous dis qu’au bout d’un moment, à Auroville, tout devient facile, faut juste pas péter un câble les premiers temps…

Et à un moment lorsque j’ai entendu mon prénom, j’avais déjà presque fait tout le tour de la propriété, lol !

Malgré les 15 mn de retard et la sueur qui ruisselait dans mon dos, le timing restait correct, paraît-il ?

Non, il n’était pas un praticien de l’ancienne école comme m’avait averti une connaissance, rencontrée quelque jours avant.

Il travaillait juste comme un chiropracteur, agissant au niveau de la colonne vertébrale et des articulations.

Mes ostéopathes en France manipulaient de la même manière, par leviers, en cas de nécessité, donc pas de panique.

De plus, il maîtrisait parfaitement son travail, j’étais donc en totale confiance malgré de grands cracs.

Bon, je ne suis pas trop chochotte non plus, et puis si je l’avais trouvé maintenant, y’avait bien une raison ?

Après la séance, nous avons du reste passé pas mal de temps à converser avant que je prenne la route.

Une fois rendue à la boulangerie, j’me rendis compte alors que j’aurais dû mettre mes lunettes avant de régler ma séance.

La fameuse boulangerie… à peine la porte franchie, je m’inquiétais d’abord de savoir si le terminal pour la carte fonctionnait cette fois.

Allez, je vous le donne dans le mille, ce jour-là PRÉCISÉMENT, il ne fonctionnait pas…

Sachant que j’avais glissé un billet de plus dans mon porte-monnaie et que nous étions en fin de matinée, je décidais malgré tout d’acheter un pain sans gluten, quitte à le payer cash…

Mais tournant et retournant mes affaires, je ne trouvais trace de cette satanée coupure.

J’en conclus que deux billets avaient sans doute dû se coller et que j’en avais donné un de plus au thérapeute.

Ce dernier avait fourré le tout dans son tiroir devant moi, sans vérifier non plus…

Me renseignant quand même sur le prix du pain sans gluten, la vendeuse me répondit alors… qu’il n’y en avait plus !

Bref, il était écrit que je ne devrais jamais plus remettre les pieds dans cette boulangerie ?

Sauf que la plaisanterie ne devait décidément pas s’arrêter là ce jour…

Arrivée à la ferme pour retirer mon panier D’AMAP, j’eus beau chercher et rechercher – une manie chez moi – rien !

MYSTÈRE MON PANIER AVAIT DISPARU ?

Vérifiant avec l’employé, aucun doute, j’étais à jour de règlement.

Oui, il me restait encore un panier à prendre ce mois-ci et j’apportais même le reçu des suivants déjà réglés…

Une fois mon repas rapidement avalé, comme pour conjurer le mauvais sort, je me rendis quand même à une invitation qui avait été avancée d’une demi-heure.

Impossible de refuser, c’était la première puja avec les collègues de travail pour fêter Vinayagar Chaturthi.

Mon téléphone réceptionnait des messages d’impatience au moment-même où je garais mon vélo.

Impossible de raconter ma folle journée que déjà la cérémonie démarrait, et musique, encens, prières, bougies, offrandes, fleurs, collation défilaient.

Me croirez-vous si je vous dis que j’ai enchaîné avec un chantier ?

Juste pour aller donner un coup de main promis à des adolescent·e·s qui aménageaient un circle-garden

Certes, je suis rentrée un peu avant la nuit… sur les rotules, mais avec le reste heureusement bien réparé !

Bien à vous,

Isabelle